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Égypte : le procès des journalistes d'Al Jazeera s'ouvre jeudi

Égypte : le procès des journalistes d'Al Jazeera s'ouvre jeudi

Des journalistes de la chaîne Al Jazeera, dont un Égypto-Canadien, doivent subir leur procès jeudi, en Égypte, pour appartenance à un groupe terroriste et diffusion de fausses nouvelles.

Mohamed Fahmy, qui a grandi à Montréal, est chef de bureau de la chaîne qatarie au Caire. Il encourt jusqu'à sept ans de prison.

L'arrestation de M. Fahmy et de son collègue australien Peter Greste, le 29 décembre dernier dans un hôtel du Caire, a été filmée par les forces de sécurité et diffusée par la chaîne Al Tahrir proche du régime.

Fahmy et Greste font partie d'un groupe de 20 journalistes d'Al Jazeera accusés de terrorisme. Seuls huit d'entre eux sont détenus, les autres sont toujours recherchés.

Les autorités leur reprochent d'appuyer le mouvement interdit des Frères musulmans, et son chef, le président déchu Mohamed Morsi.

Les proches du journaliste canado-égyptien sont inquiets. Joint au téléphone, son frère Adel affirme que la vue cette vidéo a choqué sa famille, y compris ses parents, partis de Montréal pour Le Caire suivre de près cette affaire.

Adel croit toutefois que la diffusion de ces images aura un effet contraire que celui recherché par le régime.

Réactions internationales

Ces arrestations ont donné lieu à de nombreux mouvements de protestations de journalistes à travers le monde réclamant la libération immédiate de ces employés d'Al Jazeera.

Le porte-parole de la Maison-Blanche a demandé qu'on libère ces journalistes et qu'on les laisse travailler en paix.

Du côté canadien, de hauts fonctionnaires des affaires étrangères, qui sont en contact avec les autorités égyptiennes, ont réclamé un procès équitable et rapide.

Des groupes de défense des droits de l'homme sont aussi intervenus.

Pour Béatrice Beaugrante, d'Amnistie internationale, on assiste à une vaste campagne de musellement de la presse avant les élections présidentielles qui doivent avoir lieu d'ici le mois de juin.

Adel Fahmy croit que toutes ces interventions ont beaucoup aidé son frère. On l'a déplacé vers un autre lieu de détention un plus confortable, mais ces journalistes ne sont pas au bout de leurs peines.

Le régime du maréchal Abdel Fatah Al-Sisi entend bien sévir contre tous ceux qui osent couvrir les activités des Frères musulmans.

D'après le reportage de Raymond Saint-Pierre

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