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Les présidents tchadien et malien à Nouakchott pour un sommet sur le Sahel

Les présidents tchadien et malien à Nouakchott pour un sommet sur le Sahel

Les président tchadien Idriss Deby Itno et malien Ibrahim Boubacar Keïta sont arrivés samedi soir à Nouakchott, où ils participeront dimanche à un sommet de cinq pays du Sahel consacré aux problèmes qui leur sont communs, a appris l'AFP de sources officielles mauritaniennes.

MM. Deby Itno et Keïta devraient être rejoints dans la capitale mauritanienne par leur homologue nigérien Mahamadou Issoufou plus tard samedi soir, tandis que le président burkinabè Blaise Compaoré est attendu dimanche pour ce sommet avec leur hôte mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, selon une source au sein du protocole d'Etat et l'Agence mauritanienne d'information (AMI, officielle).

Ce sommet des cinq pays du Sahel "est le tout premier du genre", a indiqué l'AMI.

La Mauritanie, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Tchad "devront constituer un pôle économique et sécuritaire à part, eu égard à la similitude des problèmes auxquels ils font face", a déclaré une source diplomatique mauritanienne ayant requis l'anonymat.

Le présidents, selon cette source, vont notamment discuter de la coopération sécuritaire entre eux, notamment la menace que font peser sur leurs Etats Aqmi (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et les groupes de narco-trafiquants qui sévissent dans la région.

De même source, la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté constitueront aussi un volet important de la rencontre.

En 2010 et 2011, avant la prise de contrôle en 2012 du nord du Mali par des groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda - chassés depuis lors par une intervention militaire franco-africaine -, l'armée mauritanienne était intervenue dans cette vaste région malienne pour détruire des bases d'Aqmi.

Elle l'avait fait officiellement "à titre préventif", afin d'empêcher des incursions d'Aqmi en Mauritanie où ce groupe a longtemps été présent et actif, y commettant attentats et enlèvements.

Au déclenchement de l'intervention militaire internationale au Mali, le Tchad a dépêché dans le Nord malien plus de 2.000 hommes, selon N'Djamena, qui ont été avec les Français en première ligne dans les combats violents contre les jihadistes.

Le Niger également est régulièrement infiltré par des groupes armés venus du Mali ou du Nigeria, certains d'entre eux y ont dans le passé commis des enlèvements et ont fui avec leurs otages dans le nord du Mali.

hos/cs/sba

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