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Nouveau blocage pour un gouvernement au Liban

Nouveau blocage pour un gouvernement au Liban

Les négociations en vue de former un gouvernement au Liban se sont de nouveau heurtées à un mur vendredi selon des responsables, alors que le pays connaît un vide politique depuis 10 mois.

Intervenant à l'occasion du 9ème anniversaire de l'assassinat de son père Rafic Hariri, pour lequel des membres du Hezbollah sont poursuivis, l'ex-Premier ministre Saad Hariri a mis en garde vendredi contre une vacance du pouvoir et a appelé le Hezbollah a mettre fin à son soutien militaire au régime syrien pour éviter une vague terroriste dans le pays.

Le Liban, pris dans un cycle de violences intermittentes liées au conflit en Syrie voisine, est sans gouvernement en raison des divisions entre les partisans du régime syrien de Bachar al-Assad, mené par le Hezbollah chiite et leurs détracteurs, menés par M. Hariri.

Vendredi matin, tout semblait prêt pour que le Premier ministre désigné Tammam Salam, nommé en avril 2013, se rende au palais présidentiel afin de soumettre sa liste des ministres.

Mais, "une nouvelle complication est apparue (...) autour du portefeuille de l'Intérieur", un poste convoité dans ce contexte de violences et d'assassinats, ont indiqué à l'AFP des sources des deux camps, sous couvert de l'anonymat.

Le camp de M. Hariri a "proposé deux noms qui ont été rejetés par le Hezbollah", ont indiqué les sources.

Il s'agissait du général à la retraite Achraf Rifi, ancien chef influent de la police libanaise et bête noire du parti chiite, et du député Jamal al-Jarrah, membre du courant mené par M. Hariri et accusé par le Hezbollah et Damas de financer l'envoi d'armes aux rebelles syriens.

Le Liban, paralysé par l'absence de gouvernement, a été secoué par une série d'attentats ces derniers mois, en particulier dans les fiefs du Hezbollah, des actes revendiqués par des groupes extrémistes sunnites qui affirment riposter à l'engagement du Hezbollah chiite en Syrie.

Le 21 janvier, M. Hariri s'était dit prêt à participer à un gouvernement comprenant des membres du Hezbollah, dans un revirement par rapport à ses précédentes déclarations hostiles au parti chiite.

Cinq membres de ce parti sont jugés par contumace près de La Haye pour l'assassinat de Rafic Hariri, tué le 14 février 2005 dans un attentat à Beyrouth.

Dans son intervention sur un écran géant, lors d'un meeting à Beyrouth, Saad Hariri, qui vit désormais à l'étranger, a redouté une vacance du poste de chef de l'Etat alors que le Parlement, actuellement paralysé, doit désigner au printemps un successeur au président Michel Sleimane.

"Nous rejetons la vacance à la présidence parce que nous considérons le président libanais chrétien maronite comme un symbole de la coexistence entre les musulmans et les chrétiens, que nous considérons être un fondement du Liban", a-t-il lancé à ses partisans.

M. Hariri s'est également adressé au Hezbollah: "La lutte contre le terrorisme nécessite une décision rapide du Hezbollah de se retirer de la Syrie, d'abandonner l'illusion de la guerre préventive et de reconnaître que l'Etat libanais est responsable de la sécurité des frontières et des citoyens".

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