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Le Royaume-Uni, en partie sous les eaux, frappé par une nouvelle tempête

Le Royaume-Uni, en partie sous les eaux, frappé par une nouvelle tempête

Une nouvelle tempête en provenance de l'Atlantique s'est abattue vendredi sur le Royaume-Uni, menaçant de déverser l'équivalent d'un mois de pluie sur des régions déjà inondées pendant cet hiver exceptionnel, l'un des plus humides de l'histoire du pays.

Cette tempête qui balayait également vendredi soir la Bretagne voisine (ouest de la France) a fait deux morts. A Londres une femme a été tuée et un homme blessé par l'effondrement d'un immeuble sur leur voiture, selon la police. Un octogénaire, passager d'un paquebot qui naviguait dans la Manche, a quant à lui péri après être tombé, ont annoncé les autorités maritimes françaises.

C'était le branle-bas de combat chez les civils, les militaires et même la famille royale pour tenter de protéger, à coup de milliers de sacs de sable, les habitations de la montée des eaux. Au total, 23 alertes inondations sévères - signifiant que des vies sont potentiellement en danger - ont été émises.

Les princes William et Harry, en bottes de caoutchouc, pantalon et blouson imperméables, ont donné, brièvement vendredi, sous l'oeil des caméras, un coup de main à des militaires en transportant des sacs de sable à Datchet dans le centre de l'Angleterre.

"Pourquoi ne posez-vous pas votre calepin pour nous donner un coup de main avec les sacs de sable ?", ont lancé les deux frères à l'adresse d'un reporter du journal The Guardian.

Les princes William et Harry, respectivement deuxième et quatrième dans l'ordre de succession au trône, "veulent témoigner leur soutien aux victimes des inondations, et se sont joints pour ce faire aux efforts de secours des forces armées", a expliqué le palais de Kensington dans un communiqué laconique.

Au total, quelque 2.200 militaires participent à la distribution de matériel et d'aide alimentaire, tandis que 3.000 autres sont en attente, capables d'intervenir dans les deux heures, selon l'armée.

La reine Elizabeth II s'est également associée à l'élan de solidarité en offrant "de la nourriture et du fourrage provenant des fermes royales du château de Windsor", selon le palais de Buckingham.

De fortes pluies ont commencé vendredi à balayer le sud-ouest de l'Angleterre, où des rafales de vent de 130 km/h étaient prévues.

La tempête, qui doit se poursuivre jusqu'à samedi, pourrait provoquer des perturbations dans les transports et l'évacuation d'un millier d'habitations supplémentaires, a indiqué l'Agence britannique de l'Environnement, qui table sur des précipitations allant jusqu'à 40 mm en six heures.

La nouvelle tempête qui s'abat sur le Royaume-Uni frappe deux jours seulement après des vents dignes d'un ouragan, qui ont fait deux morts et privaient toujours d'électricité quelque 17.000 foyers vendredi. Un homme a été électrocuté et un autre est décédé à l'hôpital après avoir été blessé mercredi par la chute d'un arbre.

Pour faire face à ces intempéries hors normes, le Premier ministre David Cameron a demandé jeudi l'aide financière de l'UE et poursuivait vendredi ses déplacements dans les régions affectées, avec une visite de la ville de Blackpool (nord-ouest de l'Angleterre).

"Les gens ont besoin d'être rassurés sur le fait que nous ferons tout ce qu'il faut pour les aider pendant cette période très difficile", a-t-il déclaré à la chaîne de télévision ITV1.

L'Irlande voisine a été également particulièrement touchée, avec 260.000 foyers privés de courant au pic de la dernière tempête et encore 75.000 affectés vendredi matin, a indiqué à l'AFP la compagnie irlandaise ESB.

Dans de telles conditions, la Tamise pourrait atteindre par endroits ce week-end son plus haut niveau depuis soixante ans. Les autorités britanniques ont indiqué aux habitants de Windsor et du Surrey (ouest de Londres), où un millier de personnes ont été évacuées, qu'ils étaient exposés à de nouveaux risques d'inondations.

Au total, depuis début décembre, 5.800 habitations ont été inondées au Royaume-Uni.

Patrick Sanders, le responsable de l'armée chargé de diriger les efforts des militaires, mobilisés pour aider les sinistrés et construire des digues, a évoqué une "crise naturelle quasiment sans précédent".

Le gouverneur de la Banque d'Angleterre Mark Carney a quant à lui jugé que le chaos entraîné par ces intempéries risquait d'entraver la reprise économique dans le pays.

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