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Démission d'un ministre de Merkel, accusé d'avoir trahi le secret d'une enquête judiciaire

Démission d'un ministre de Merkel, accusé d'avoir trahi le secret d'une enquête judiciaire

Un ministre conservateur du gouvernement de coalition d'Angela Merkel, Hans-Peter Friedrich, a annoncé sa démission vendredi, après avoir été accusé d'avoir communiqué des informations confidentielles sur une enquête judiciaire internationale en cours.

"J'ai présenté aujourd'hui ma démission à la chancelière (...) Je souhaite le succès à mon successeur", a-t-il déclaré lors d'une très brève intervention devant la presse.

M. Friedrich "m'a présenté sa démission (...) je l'ai acceptée avec de grands regrets et beaucoup de respect. Par sa démarche, Hans-Peter Friedrich démontre encore une fois sa droiture", a déclaré la chancelière, remerciant son ministre pour le travail accompli et lui souhaitant bonne chance.

M. Friedrich, ministre de l'Intérieur jusqu'en décembre, et qui avait hérité du portefeuille de l'Agriculture dans le nouveau gouvernement réunissant conservateurs (CDU/CSU) et sociaux-démocrates (SPD), est soupçonné d'avoir informé des responsables du SPD d'une enquête internationale sur un réseau de pornographie infantile dans laquelle un de leurs cadres pourrait être impliqué.

Cette "fuite", initiée à l'automne par Hans-Peter Friedrich, membre de la CSU, pour éviter la présence d'une personnalité inquiétée par la justice dans le nouveau gouvernement de la chancelière Angela Merkel alors en cours de formation, pourrait avoir nui à l'enquête judiciaire, ont accusé des médias allemands.

Selon le quotidien Bild Zeitung, c'est la chancelière qui a poussé son ministre à la démission alors qu'il était sous le feu des critiques, souhaitant apparemment agir rapidement pour éviter que l'affaire se transforme en crise politique.

M. Friedrich avait reconnu avoir indiqué en octobre au président du parti social-démocrate, Sigmar Gabriel, actuel vice-chancelier, que le nom d'un député SPD, Sebastian Edathy, figurait sur une liste de supects dans le cadre d'une enquête lancée au Canada.

A cette époque, conservateurs et sociaux-démocrates étaient, après les législatives de septembre, en discussion pour former un gouvernement de coalition, finalement mis sur pied en décembre.

elr/aro/ih

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