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Denis Côté : «Guzzo est un clown!»

Denis Côté : «Guzzo est un clown!»
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Berlin – Les propos de Vincenzo Guzzo sur la rentabilité des films québécois sont aussi dénoncés par le cinéaste Denis Côté. «Je ne comprends pas pourquoi les journalistes portent autant d’attention à cet homme», a-t-il déclaré la semaine dernière au Huffington Post Québec lors de la Berlinale.

Le réalisateur de Curling et Vic+Flo est présentement au festival berlinois pour accompagner son nouvel opus Que ta joie demeure, une œuvre expérimentale présentée dans la section Forum et qui n’aurait sans doute pas été au goût de Guzzo. «Depuis mon arrivée, les projections sont pleines», dit-il en souriant. Côté est un des chouchous des festivaliers un peu partout autour du monde.

Selon lui, l’exploitant de salles ne connaît rien à l’art et devrait plutôt se concentrer sur son domaine. «Il est un vendeur. Son métier, c’est de faire de l’argent. Ce n’est pas à lui de commenter sur l’art ou la culture», a-t-il ajouté excédé.

Côté regrette d’ailleurs l’intérêt «exagéré» que les médias portent sur l’individu. «Tout cela est arrivé lorsqu’un journaliste a eu l’idée malheureuse de lui donner de l’intérêt», précise-t-il.

À ses yeux Guzzo n’est pas dangereux. «C’est seulement un clown. D’ailleurs, la majorité des cinéastes l’ont aussi compris. Pour cette raison, il ne mérite pas de réponses. Il n’en vaut pas la peine», affirme-t-il.

Rappelons qu’en 2012, Guzzo avait créé la polémique en conseillant aux réalisateurs québécois à faire des œuvres moins «lamentards» et plus rentables. Récemment, il en a remis une couche en répétant ses propos devant le Cercle canadien de Montréal.

Au fil du temps, d’autres cinéastes ont réagi comme Philippe Falardeau qui avait pris la plume pour répondre point par point aux allégations de Guzzo. Le réalisateur de Monsieur Lazhar l’avait prié dans une lettre ouverte d’arrêter de prendre en otage les contribuables pour protéger ses intérêts financiers. «J’ai toujours appuyé publiquement l’idée d’un équilibre entre les films personnels et les films grands publics. Les deux se nourrissent mutuellement», avait-il alors écrit.

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