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Centrafrique: il faut agir d'urgence pour éviter atrocités et nettoyage ethnique (Ban)

Centrafrique: il faut agir d'urgence pour éviter atrocités et nettoyage ethnique (Ban)

La communauté internationale doit agir d'urgence en République centrafricaine (RCA) pour éviter de nouvelles atrocités et écarter la menace d'un nettoyage ethnique, a affirmé vendredi le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

"Des nuages noirs annonciateurs d'atrocités de masse et de nettoyage sectaire planent sur la République centrafricaine", a déclaré M. Ban devant le Conseil de sécurité de l'ONU.

Il s'est dit déterminé à faire tout ce qui est en son pouvoir "pour prévenir de nouvelles atrocités et réduire le risque d'une partition de fait du pays".

Le Conseil doit se saisir une nouvelle fois de ce dossier mardi prochain et M. Ban a indiqué qu'il lui ferait "des recommandations pour contenir cette crise et y mettre fin".

Se déclarant "très inquiet par le cycle de la vengeance et des représailles" entre chrétiens et musulmans, il a souligné que "des communautés entières de musulmans fuient pour sauver leur vie", évoquant "un exode d'ampleur historique".

Si on n'y met pas un terme, cette crise "peut entraîner des décennies de conflit déstabilisateur", estime M. Ban. "Nous devons agir ensemble et maintenant, nous devons agir de manière décisive pour éviter le pire", a-t-il martelé.

Evoquant les efforts militaires déployés sur le terrain par la France, l'Union européenne (UE) et l'Union africaine (UA), il a vu dans la crise centrafricaine une occasion d'instaurer "la coopération la plus forte possible entre les Nations unies, l'UA et l'UE".

M. Ban participait à un débat au Conseil sur la coopération entre Union européenne et ONU, en présence de la chef de la diplomatie de l'UE, Catherine Ashton. Celle-ci a promis à M. Ban que l'UE "travaillera avec (lui) pour assurer une opération internationale bien coordonnée si le Conseil décide qu'une opération de maintien de la paix de l'ONU est la meilleure solution".

Une telle opération, qui verrait les soldats de la Misca passer sous casque bleu, nécessitera une nouvelle résolution de l'ONU. L'Union africaine est pour l'instant réticente à passer le relais à l'ONU.

La France a décidé de porter à 2.000 soldats les effectifs de son opération en RCA alors que la Misca (force panafricaine) compte 5.400 militaires sur les 6.000 prévus. L'Union européenne a promis de déployer à partir de mars au moins 500 soldats mais les pays de l'UE tardent à fournir des troupes pour cette mission.

Par ailleurs, l'ONU a annoncé que la patronne des opérations humanitaires Valerie Amos se rendra en RCA la semaine prochaine, de mardi à jeudi, pour évaluer la situation sur le terrain. Mme Amos a prévu de donner une conférence de presse à Bangui jeudi prochain.

avz/bdx

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