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Syrie: Valerie Amos demande "les moyens de faire son travail" humanitaire

Syrie: Valerie Amos demande "les moyens de faire son travail" humanitaire

La patronne des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos a estimé jeudi que l'évacuation de Homs (centre de la Syrie) n'était pas un progrès suffisant et a demandé au Conseil de sécurité de donner aux humanitaires "les moyens de faire leur travail".

Elle a également indiqué à la presse que l'ONU avait des "assurances verbales" des belligérants mais toujours pas de confirmation écrite que la trêve à Homs serait prolongée. "Sans assurances écrites nous ne pouvons pas continuer", a-t-elle ajouté.

Se déclarant "non seulement pessimiste mais très frustrée", elle a dit avoir averti le Conseil que "les progrès sont extrêmement limités et douloureusement lents" pour porter secours aux civils syriens.

L'évacuation de près de 1.400 civils de Homs est certes "un succès étant donné les circonstances extrêmement difficiles" mais il reste encore 250.000 personnes bloquées par les combats en Syrie sans aucun accès aux secours, a-t-elle souligné.

Elle a dit avoir demandé aux 15 membres du Conseil "d'user de leur influence sur les parties (au conflit) pour qu'ils respectent des pauses (humanitaires), facilitent la fourniture d'aide (..) et évitent à nos équipes d'être prises pour cibles quand elles livrent cette aide". "La guerre elle-même a des règles", a-t-elle rappelé.

"Il faut que nous ayons les moyens de faire notre travail sur le front humanitaire", a martelé Mme Amos, jugeant "inacceptable" la détérioration de la situation sur le terrain.

Interrogé sur le projet de résolution humanitaire négocié au Conseil, elle a jugé "important qu'il y ait des leviers pour s'assurer de (son) application".

Un projet occidental de résolution sur la table du Conseil prévoit la possibilité de sanctions ultérieures si les belligérants bloquent l'aide humanitaire. Mais la Russie est farouchement opposée à cette mention et a déposé un contre-projet de texte qui met l'accent sur la montée du terrorisme en Syrie, un des leitmotiv du régime de Bachar al-Assad.

L'ambassadeur russe Vitali Tchourkine a indiqué à la presse qu'Occidentaux et Russes allaient essayer de fusionner les deux textes. "Nous sommes en discussion, il y a de bonnes chances que nos collègues acceptent notre langage ferme sur le terrorisme", a-t-il estimé. "Je ne dirais pas que nos positions sont très éloignées".

L'ambassadrice américaine Samantha Power de son côté défendu le projet occidental et souhaité "un texte qui ait un vrai impact sur le terrain". "Pour nous, a-t-elle prévenu, vu la gravité de la situation, il vaut mieux pas de résolution du tout qu'une mauvaise résolution".

avz/rap

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