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Réouverture d'une enquête en Pologne sur des crimes nazis en Autriche

Réouverture d'une enquête en Pologne sur des crimes nazis en Autriche

La Pologne a rouvert une enquête sur des crimes commis par les nazis pendant la Seconde Guerre mondiale sur quelque 500 Polonais au centre d'euthanasie du château de Hartheim en Autriche, a annoncé jeudi l'Institut de la Mémoire nationale polonais (IPN).

Les nazis avaient installé dans ce château, situé à Alkoven, dans le nord de l'Autriche, un des centres d'euthanasie où ont été exterminés plusieurs dizaines de milliers de personnes, essentiellement des handicapés mentaux et physiques dans le cadre de l'opération "Aktion T4".

"Nous avons obtenu de nouveaux documents ayant permis la réouverture de l'enquête classée en 2009", a déclaré à l'AFP Dariusz Wituszko, chef des enquêteurs de l'IPN à Szczecin (nord-ouest), une organisation gouvernementale chargée d'instruire les crimes nazis et staliniens.

"Il s'agit d'une liste d'un millier de victimes dont 458 portent des noms vraisemblablement polonais ayant été gazés en avril 1944, soit tout juste avant la fin de la guerre", a-t-il ajouté.

Parmi les autres victimes, figuraient des Italiens, des Yougoslaves, des Russes, des Ukrainiens et des Juifs, a-t-il ajouté.

La liste contient dans la majorité des cas outre les noms des victimes, la date de leur mort, le numéro du prisonnier ainsi que la lettre "M" pour désigner le camp de concentration de Mathausen et "G" pour le camp de Gusen, camps de concentration en Autriche, a précisé M. Wituszko.

"Ce document permettra de faire la lumière sur les circonstances de la mort de nombreuses personnes. Il y a encore aujourd'hui des proches des victimes qui pensent qu'un parent est mort par exemple d'une pneumonie à Dachau, selon les documents de décès fournis par les nazis alors qu'en vérité il a été gazé au château de Hartheim", a-t-il déclaré.

"Bien évidement le but de l'enquête n'est pas de traduire en justice les responsables des crimes, ces derniers ont d'ailleurs été jugés et condamnés, souvent à des peines de mort. Il s'agit de parvenir à la vérité", a-t-il ajouté.

Le document permet aussi de constater que les crimes étaient commis tout juste avant la fin de la guerre, soit plus longtemps que pensaient jusqu'à présent les historiens", a souligné Wituszko.

L'IPN a publié la liste sur son site internet et appelé les familles des victimes de la seconde guerre mondiale à contacter les enquêteurs si elles retrouvent un proche parmi les noms.

mc/ea/ros

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