François Hollande a annoncé mercredi à San Francisco, aux portes de la Silicon Valley, un train de mesures en faveur des start-up françaises, au dernier jour de sa visite d'Etat aux Etats-Unis.
"La France doit reconnaître le dynamisme de ses entrepreneurs" et favoriser "l'esprit d'initiative", a lancé le président français devant quelques dizaines de patrons de start-up françaises réunis au French Tech Hub, un incubateur d'entreprises financé notamment par le Conseil régional d'Ile-de-France.
Le président français a ainsi promis "une nouvelle impulsion" au "financement participatif" (crowdfunding) avec l'adoption "le mois prochain" d'une ordonnance pour que ce dispositif devienne en France "aussi incitatif qu'aux Etats-Unis".
"Un projet pourra recueillir jusqu'à un million d'euros de prêt sur une plateforme de financement participatif" pour la création d'entreprises, a-t-il détaillé.
Le chef de l'Etat français a également appelé le président du Medef Pierre Gattaz qui l'accompagnait à explorer avec les grands groupes français la "piste" d'offres d'embauche similaires à celles proposées en Californie pour trois ans aux étudiants en fin de cycle. Elles permettent à ces étudiants de "disposer d'une sécurité pour développer leur propre entreprise", a-t-il expliqué.
Il a également relancé l'idée de "passeports talents" permettant aux créateurs, innovateurs et entrepreneurs étrangers de recevoir plus facilement un visa français. "Entre 5.000 et 10.000 personnes" pourraient en bénéficier chaque année, a-t-il précisé.
Observant que, pour attirer les talents dans les start-up, il fallait aussi les rémunérer à hauteur de ce qu'offrent les grands groupes, "ce qui n'est pas simple quand une entreprise se crée", François Hollande a évoqué l'idée "d'améliorer le régime des attributions gratuites d'actions et de bons de souscription de parts de créateurs d'entreprises".
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