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L'Ours d'argent de la Berlinale 2013, demandeur d'asile, espère encore rester en Allemagne

L'Ours d'argent de la Berlinale 2013, demandeur d'asile, espère encore rester en Allemagne

L'Ours d'argent de la Berlinale 2013, le Bosnien Nazif Mujic, qui s'est vu refuser une demande d'asile en Allemagne, a déclaré espérer encore pouvoir rester dans ce pays, lors d'un entretien à l'AFP mercredi.

"Tout ce que je vis actuellement à la Berlinale 2014, avec la presse (...) je sens que c'est très positif. C'est un espoir", a-t-il dit, alors que la 64ème édition du Festival du film de Berlin bat son plein.

"Je ne retournerai pas en Bosnie. Si cela ne marche pas en Allemagne, il faut qu'il y ait un autre pays qui m'accueille", martèle-t-il, alors qu'il vit actuellement avec son épouse et ses trois enfants dans un foyer de réfugiés près de Berlin.

"Je suis très content que le directeur du Festival --Dieter Kosslick, ndlr-- m'ait invité", a-t-il ajouté, espérant une suite au film qui lui avait valu l'Ours d'argent 2013. "Car c'est intéressant pour les gens de voir ce qui nous est arrivé après", à notre retour en Bosnie, a-t-il continué.

Originaire de Bosnie-Herzégovine et appartenant à la minorité rom, il est arrivé dans la capitale allemande en novembre pour demander l'asile, neuf mois après avoir foulé pour la première fois le tapis rouge du festival du film de Berlin.

D'abord accueilli dans son village en héros à son retour de la Berlinale 2013, l'acteur amateur avait retrouvé sa maison délabrée et était très vite retombé dans l'anonymat et la pauvreté.

"Quand je suis revenu en Bosnie-Herzégovine (après son Ours d'argent, ndlr) je me suis inscrit au ramassage des ordures, tout le monde s'est moqué de moi. Je ne pouvais plus supporter les moqueries", raconte-t-il.

Nazif Mujic avait été récompensé à la 63e Berlinale pour avoir joué son propre rôle dans "An Episode in the Life of an Iron Picker" ("Un épisode dans la vie d'un ramasseur de ferraille") du réalisateur bosnien Danis Tanovic.

Le film, également Grand prix du jury, décrit les discriminations à l'encontre des Roms. Il a été tourné en neuf jours avec un appareil photo numérique et des acteurs non professionnels jouant leur propre rôle.

Récemment, le directeur de la Berlinale, Dieter Kosslick avait souligné que le festival voulait "le soutenir dans la mesure de ses possibilités".

Plus de 22.000 Roms vivent dans des bidonvilles à travers la Bosnie, selon l'OSCE.

mp-clp/mr

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