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Crise nord-coréenne et tensions en mer de Chine pour Kerry en Asie

Crise nord-coréenne et tensions en mer de Chine pour Kerry en Asie

Le secrétaire d'Etat américain John Kerry, en route mercredi vers l'Asie orientale, va chercher auprès de Pékin des assurances à propos de conflits territoriaux en mer de Chine et va réclamer des actions concrètes de la Corée du Nord sur le dossier nucléaire.

Cette nouvelle tournée asiatique de M. Kerry, la cinquième en un an dans cette région que Washington présente comme le "pivot" de sa politique étrangère, doit commencer par Séoul jeudi et sera consacrée à la crise nord-coréenne.

M. Kerry souhaite que Pyongyang prenne des "mesures convaincantes" en matière nucléaire afin de faire la preuve de son sérieux dans les négociations internationales, a prévenu un diplomate américain voyageant avec son ministre et des journalistes, lors d'une escale à Elmendorf, en Alaska.

"Cela fait bien longtemps que le communauté internationale ne prend plus pour argent comptant les mots de la Corée du Nord", a ajouté ce responsable du département d'Etat.

Pyongyang fait actuellement pression sur ses antagonistes sud-coréens et américains pour une reprise des négociations à six (États-Unis, deux Corées, Russie, Chine et Japon) qui visent à ce qu'elle renonce à son programme nucléaire en échange d'une aide, énergétique notamment.

John Kerry doit arriver en Corée du Sud au lendemain d'une rencontre entre des délégations des deux Corées, les premières à un aussi haut niveau depuis 2007, qui devait porter sur la reprise du programme des réunions des familles séparées par la guerre de Corée.

Le climat sur la péninsule coréenne est à nouveau particulièrement tendu, après l'annulation par la Corée du Nord de la visite d'un émissaire de Washington, censé oeuvrer à la libération d'un Américain, et l'annonce du calendrier des manoeuvres militaires annuelles entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, dénoncées par Pyongyang.

De son côté, Washington n'a de cesse de réclamer la libération de Kenneth Bae, un tour-opérateur américain d'origine coréenne, âgé de 45 ans, arrêté en novembre 2012 et condamné à 15 ans de travaux forcés en mai dernier pour des raisons obscures.

Le département d'Etat a protesté mardi après l'annulation par Pyongyang de l'invitation de son émissaire, l'ambassadeur Robert King. "La Corée du Nord tente de lier la libération de Kenneth Bae avec les exercices militaires qui sont sans lien", avait fustigé la porte-parole Jennifer Psaki.

La Corée du Nord sera aussi au coeur des entretiens de M. Kerry, à partir de vendredi, à Pékin, proche de Pyongyang. Il devrait également aborder la question du changement climatique avec l'un des pays champion des émissions de gaz à effet de serre.

M. Kerry devrait parler de sécurité maritime à Pékin puis à Jakarta, en allusion aux tensions entre la Chine, le Japon, la Corée du Sud et des pays d'Asie du Sud-Est, dues à des revendications territoriales en mer de Chine orientale et en mer de Chine méridionale.

Le secrétaire d'Etat John Kerry va exhorter les dirigeants chinois à lever les "ambiguïtés" sur ces revendications, qui sont facteurs d'"incertitude" et de "risques", a dit un autre diplomate américain.

Dans ces multiples conflits territoriaux, Washington refuse de prendre parti pour la souveraineté de l'un ou l'autre pays asiatique.

John Kerry terminera son voyage par Abou Dhabi, où la Syrie et le processus de paix israélo-palestinien sont en général au coeur des discussions.

jkb/nr/bdx

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