Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Roumanie: demande de poursuite contre un 3e commandant de prison communiste

Roumanie: demande de poursuite contre un 3e commandant de prison communiste

L'Institut roumain de recherche sur les crimes du communisme (IICCMER) a demandé mardi au parquet de poursuivre l'ex-commandant du camp de travail de Cernavoda (est), 3e tortionnaire communiste présumé visé par une telle démarche.

"L'ancien commandant de la colonie de travail de Cernavoda Florian Cormos est soupçonné de crimes contre l'humanité", a déclaré le président de l'IICCMER, Adrian Muraru, au cours d'une conférence de presse.

Selon lui, l'Institut dispose de preuves selon lesquelles M. Cormos, qui a dirigé ce camp entre décembre 1952 et avril 1953, y a institué "un régime d'extermination" des détenus --des opposants au régime communiste--, 115 décès ayant été enregistrés pendant cette période.

Le Parquet général a confirmé avoir enregistré la plainte de l'IICCMER.

Dans une interview au quotidien Gandul, M. Cormos a affirmé n'avoir "aucun regret". "Peut-être ai-je donné une gifle, mais dire que j'ai tué ou torturé quelqu'un...", s'est-il défendu.

Les procureurs ont déjà engagé des poursuites pour "génocide" contre un ex-chef du camp de travail de Periprava (est, dans le delta du Danube), le colonel Ion Ficior, et contre un ex-commandant de la prison communiste de Ramnicu Sarat (est), Alexandru Visinescu, après en avoir été saisi par l'IICCMER.

L'Institut a jusqu'ici effectué des enquêtes sur 35 anciens responsables de prison communistes.

Au total, plus de 600.000 Roumains ont été condamnés et emprisonnés pour des motifs politiques durant la période communiste, entre 1945 et 1989, selon le musée mémorial des victimes du communisme de Sighet.

Les vagues de répression les plus dures ont eu lieu dans les années 1950.

Peu d'anciens responsables de cette période ont été poursuivis.

Alors que certains estimaient que ces crimes tombent sous le coup de la prescription, la Cour constitutionnelle a décidé fin 2013 que les meurtres étaient imprescriptibles, ouvrant la voie à la condamnation des tortionnaires du régime communiste.

mr/iw/bir

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.