La famille du journaliste canado-égyptien détenu au Caire depuis un mois et demi, Mohamed Fahmy, a annoncé lundi que ce dernier subira son procès à partir du 20 février.
Sherif Fahmy, le frère du détenu, s'est étonné du court délai pour la désignation d'une date pour ce procès, expliquant que l'attente est généralement beaucoup plus longue en Égypte.
L'accusé a été arrêté avec deux collègues, Peter Greste et Baher Mohamed, le 29 décembre. Les trois travaillaient pour le compte de la chaîne de nouvelles en continu Al-Jazieera English.
Depuis le reversement de Mohamed Morsi à la tête du pays, en juillet, le gouvernement militaire s'est adonné à une répression des Frères musulmans et de tout ce qui est associé à ce groupe. Les arrestations du 29 décembre semblent s'inscrire dans cette lignée.
Fahmy, chef de bureau au Caire pour Al-Jazeera English, a été accusé d'utilisation d'équipement illégal, de diffusion de fausses nouvelles ayant mis en danger la sécurité nationale et d'appartenance aux Frères musulmans, organisation terroriste, selon le pouvoir égyptien.
Ces allégations ont été mises en doute par la famille Fahmy ainsi que par Al-Jazeera English, qui affirment que les trois journalistes ne faisaient que leur travail.
La semaine dernière, Mohamed Fahmy a eu un regain d'optimisme lorsqu'il a été transféré d'une cellule isolée et froide à une autre, plus grande, où il est désormais détenu avec Greste et Mohamed.
Pour le frère du journaliste, ce changement est attribuable à l'attention suscitée par cette histoire à l'échelle internationale.