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Découverte d'une importante cache d'armes dans un fief "anti-balaka" à Bangui

Découverte d'une importante cache d'armes dans un fief "anti-balaka" à Bangui

Les soldats français en Centrafrique ont découvert mardi une importante cache d'armes dans un quartier nord de Bangui considéré comme un fief des milices chrétiennes "anti-balaka", où les tensions intercommunautaires restent très vives, ont constaté des journalistes de l'AFP.

Dans une maison inoccupée située à la sortie de Bangui, sur la route menant à Boali (ouest), les militaires ont trouvé un stock d'explosifs (une quarantaine de mines, dont 17 mines anti-char M19) et de munitions (obus de mortiers, dont 42 de 82 mm, roquettes, grenades, détonateurs, 3 caisses de cartouches de 12,7 mm et de nombreuses munitions en vrac).

"Tout va être ramené au camp français et détruit", a précisé un militaire français sur place, qui a assuré d'avoir "pas d'informations sur le propriétaire".

Au "PK12", quartier situé à la sortie nord de Bangui, où un détachement français est déployé en permanence, de nouveaux incidents ont éclaté lundi soir entre des musulmans déplacés, réfugiés autour de la mosquée, et des miliciens "anti-balaka", majoritairement chrétiens, qui ont multiplié exactions et pillages ces dernières semaines à Bangui et en province.

Selon des témoins, les affrontements ont fait au moins sept blessés, évacués par des soldats français et de la force africaine en Centrafrique (Misca).

Autour de la mosquée, quelque 4.000 musulmans déplacés, en grande majorité d'ethnie peule, vivent sous la menace des "anti-balaka" dans l'attente d'une hypothétique évacuation, que certains disent attendre depuis un mois.

Lundi en fin d'après-midi, les journalistes de l'AFP avaient entendu plusieurs détonations de grenade et des tirs d'armes automatiques en provenance d'une colline proche, où se trouveraient des groupes "anti-balaka" armés. En face, des hommes peuls étaient positionnés sur la route, armés d'arcs et de carquois de flèches, protégés par des militaires français.

Depuis le déclenchement de l'opération française "Sangaris" début décembre en Centrafrique, les militaires français et les soldats de la Misca ont saisi plus de 110 mètres cubes d'armes et de munitions. Selon une source militaire française, si les armements lourds ont été saisis essentiellement dans les dépôts de l'ex-rébellion à dominante musulmane Séléka, au pouvoir entre mars 2013 et janvier dernier, les milices "anti-balaka" sont elles aussi puissamment armées.

Dimanche, le commandant des forces françaises dans le pays avait qualifié ces milices de "nébuleuse" de "hors-la-loi" qui sont devenus "le principal ennemi de la paix en Centrafrique".

alc/xbs/mba

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