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Le budget fédéral met la liste d'achats militaires sur la glace

Le budget fédéral met la liste d'achats militaires sur la glace
CP

OTTAWA - Les besoins pressants en équipement de l'armée canadienne pourraient demeurer une liste de souhaits au cours des trois prochaines années, alors que le budget fédéral, déposé mardi, repousse 3,1 milliards $ en dépenses de capitaux à un avenir lointain.

Les nouvelles répartitions et les délais détaillés dans le budget du ministre des Finances, Jim Flaherty, inscrivent une contraction des dépenses militaires qui était évidente dans les rangs de la Défense depuis des années — mais qui était minimisée par les conservateurs.

La Défense avait mis de côté un certain montant chaque année pour de nouvelles acquisitions, mais le nouveau budget reporte ces dépenses planifiées — d'abord prévues entre 2014 et 2017 — vers les «années futures», remettant en question plusieurs programmes.

M. Flaherty a défendu sa décision, soutenant qu'il ne s'agissait pas de coupes et que l'argent est mis de côté jusqu'à ce que l'armée soit en mesure d'en faire usage.

Un haut responsable gouvernemental, faisant une mise en contexte, n'a pas été en mesure de fournir une liste des projets touchés et a souligné que les sommes dans plusieurs cas n'avaient pas été affectées par le Parlement.

Les précédentes mesures d'austérité des conservateurs avaient sabré jusqu'à 2,1 milliards $ dans la Défense nationale.

Ces dépenses reportées éroderont le pouvoir d'achat pour des projets ayant déjà été annoncés, forçant l'armée à remplir ses missions avec moins de navires, d'avions et de véhicules, ou encore à se contenter d'engins moins sophistiqués, a souligné Dave Perry, professeur à l'Université Carleton et chercheur à l'Institut de la conférence des associations de la Défense.

Le remplacement des chasseurs à réaction vieillissants, qui devait profiter de premières dépenses de la Défense nationale l'an prochain, sera probablement la victime la plus visible de la répartition des ressources.

Le gouvernement avait mis sur la glace le programme controversé des F-35 en décembre 2012, et n'a pas encore signifié s'il tiendra un appel d'offres en bonne et due forme pour déterminer quels chasseurs le pays doit se procurer.

Parmi les autres éléments de premier plan qui risquent fort de devoir attendre figurent les nouveaux navires d'approvisionnement, les navires de patrouille dans l'Arctique, le remplacement des hélicoptères maritimes Sea King vieillissants et des avions de recherche à voilure fixe.

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