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Visite surprise du ministre allemand des Affaires étrangères en Afghanistan

Visite surprise du ministre allemand des Affaires étrangères en Afghanistan

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier effectuait dimanche une visite surprise en Afghanistan, au début d'une année importante pour le pays.

"Cette année est décisive pour l'Afghanistan" et marquera un "tournant" pour l'engagement allemand et international, a-t-il déclaré à son arrivée à Mazar-i-Sharif, dans le nord du pays, où sont basés la plupart des quelque 3.000 soldats allemands déployés en Afghanistan mais aussi un centre de commandement de la force internationale de l'Otan (Isaf).

"Nous ne sommes pas encore arrivés là où nous nous voyions il y a douze ans, nous n'avons pas atteint tout ce que nous avions imaginé", a admis M. Steinmeier, tout en décrivant l'intervention internationale comme un succès et en indiquant que l'Afghanistan n'était "plus un camp de formation pour terroristes".

Le pays est dans une phase d'incertitude alors que l'Isaf, qui a achevé en 2013 de transférer la responsabilité de la sécurité du pays à des forces afghanes certes conséquentes (350.000 hommes) mais fragiles et sous-équipées, prévoit un désengagement de ses quelque 50.000 soldats d'ici la fin de l'année, et qu'un successeur au président afghan Hamid Karzaï doit être élu.

Le nombre de victimes civiles du conflit en Afghanistan a augmenté de 14% en 2013 et connu une hausse "alarmante" chez les femmes et les enfants, a fait savoir samedi l'ONU. L'impact croissant du conflit afghan sur les populations civiles soulève des interrogations quant à la capacité des forces afghanes à assurer la sécurité du pays une fois les forces de l'Otan parties.

L'armée afghane pourrait toutefois continuer à bénéficier d'un soutien occidental après 2014 si Kaboul et Washington parviennent à se mettre d'accord sur un traité bilatéral de sécurité (BSA), qui ouvrirait la voie au maintien d'environ 10.000 soldats américains sur le sol afghan.

Mais le président afghan Hamid Karzaï a subordonné la signature de cet accord au lancement effectif d'un processus de paix avec les insurgés talibans, actuellement dans l'impasse.

Le ministre allemand social-démocrate, dont c'est la première visite en Afghanistan depuis qu'il est entré dans le gouvernement de coalition de la chancelière conservatrice Angela Merkel issu des élections législatives de septembre, a rencontré le président Karzaï à Kaboul dimanche.

Le gouvernement allemand a décidé mercredi dernier de prolonger de dix mois sa présence militaire dans le pays, jusqu'à fin 2014. La chambre basse du parlement, le Bundestag, doit encore donner son aval d'ici la fin du mois.

mid-esp/fw

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