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Italie - AS Rome: Et Gervinho devint buteur

Italie - AS Rome: Et Gervinho devint buteur

Gervinho marque but sur but avec l'AS Rome et fait chavirer les tifosi, au meilleur moment, juste avant le derby contre la Lazio, dimanche pour la 23e journée du Championnat d'Italie.

"Si en plus il marquait, Gervinho serait Cristiano Ronaldo et la Roma n'aurait jamais pu se le payer", disait son capitaine Francesco Totti en décembre. Il en avait tout de même marqué 4 avant la trêve, mais "raté" au moins le double.

Les tifosi adoraient déjà ses courses rastas au vent qui désarçonnaient ses adversaires, mais s'arrachaient les cheveux devant quelques ratés spectaculaires devant le but, vide quelque fois. Et la sentence tombait: "Non vede la porta" ("Il ne voit pas le but").

Mais depuis trois semaines, l'Ivoirien avance au rythme du Ballon d'or: quatre buts en trois matches, tous beaux, tous décisifs. Et il est désormais meilleur buteur du club avec 8 buts toutes compétitions confondues.

Depuis janvier, Gervinho a ajouté à ses dons de dribbleur un instinct de buteur à la "Pippo" Inzaghi. Mercredi contre Naples (3-2), en demi-finale aller de la Coupe d'Italie, il a gagné ses deux face-à-face avec Pepe Reina, 100% de réussite pour lui qui avait tendance à manquer tous ses duels avec un gardien, et donné l'avantage à son équipe à 2 minutes de la fin.

"Il a franchi un cap", explique à l'AFP le sélectionneur des "Éléphants" de Côte d'Ivoire, Sabri Lamouchi. A la Roma, "il a plus de responsabilités, il le ressent aussi en équipe nationale, où dans le jeu il évolue dans le même registre qu'avec Rudi (Garcia), un coach qui le connaît très bien, footballistiquement et humainement", ajoute le Français.

"Gervinho, sa relation avec un coach est essentielle pour sa progression, il a besoin de régularité et de confiance", ajoute Lamouchi, et Garcia, qui l'a eu au Mans et à Lille, et qui l'a voulu à la Roma, la lui donne: il l'a laissé sur le terrain en début de saison quand il créait beaucoup mais marquait peu.

"Finalement la Roma a fait une bonne affaire, elle a eu avec Gervinho un très bon joueur pour pas cher (8 millions d'euros)", estime le sélectionneur de la Côte d'Ivoire, ancien de la Serie A (Parme, Inter, Genoa).

"Et encore, il n'a pas de jeu de tête, pas de pied gauche, ajoute-t-il en souriant, il a un potentiel et une marge de progression énormes."

Lamouchi est "heureux qu'il soit en Italie, pas tellement pour sa culture tactique, mais surtout parce qu'on a récupéré un garçon en pleine confiance, bien dans son club. Quand il arrive chez nous on le sent tout de suite, quand il revenait d'Arsenal, on sentait le doute, l'équipe nationale était son oxygène. Là, il est pétillant."

Arsenal, le club de ses rêves, qu'il a quitté cet été après une seconde saison où il avait perdu sa place. Arsène Wenger, son entraîneur, expliquait justement qu'il l'avait laissé partir car le joueur avait perdu la confiance dont il avait besoin pour tenter, oser et faire des différences.

Sur un nuage, Gervinho retrouve l'aisance de sa meilleure saison, 2010-2011, où il fut champion de France avec le Lille de Garcia, marquant 15 buts en Ligue 1. Il a par exemple décidé le quart de finale de "Coppa Italia" contre la Juventus (1-0) d'un coup de génie et de talon en extension, à dix minutes de la fin, le genre de but dont les tifosi de souviennent toute leur vie.

Alors s'il en ajoute un dans le derby contre la Lazio...

eba/jcp

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