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Une cinquantaine de parents discutent des enfants et du deuil

Une cinquantaine de parents discutent des enfants et du deuil

Quelques jours après le drame familial qui a fait quatre morts à Saint-Isidore et Sainte-Croix, des dizaines de parents et membres des deux communautés se sont rencontrés au Centre multifonctionnel de Saint-Isidore.

La directrice de l'école primaire de Saint-Isidore, Marlène Demers, s'est adressée à la cinquantaine de parents notamment pour y présenter les étapes du plan d'intervention mis en place par la Commission scolaire de la Beauce-Etchemin. Toute la semaine, une équipe spéciale formée d'au moins trois intervenants a rencontré les jeunes de l'école où allait Béatrice Godin, morte de ses blessures mardi.

La directrice a d'ailleurs remercié les professeurs pour leur travail dans les derniers jours. Travail qui a été éprouvant pour plusieurs d'entre eux. Elle a rappelé l'importance pour les parents de rassurer leurs enfants en leur démontrant de l'affection.

S'en tenir aux faits

L'auteure Lynne Pion s'est portée volontaire pour être la conférencière de la soirée. Elle a rédigé plusieurs livres sur le deuil, dont Est-ce que tout le monde meurt ?, un livre qui s'adresse aux enfants et qui traite de la mort. Son allocution servait surtout à donner aux parents des outils pour mieux gérer la discussion avec les enfants qui ressentiraient le besoin de discuter du drame.

« Comment je vis ça et comment j'en parle le plus sincèrement et le plus honnêtement possible », sont des questions que les parents lui posent fréquemment a-t-elle expliqué en entrevue.

« Un enfant va ressentir si le parent est à l'aise ou pas, puis on a le droit de lui dire qu'on est mal à l'aise de parler de ce qui est arrivé, mais le cacher c'est autre chose. Parce qu'il va en entendre parler. Ça se parle à l'école, mais c'est important d'en jaser. Comment il se sent dans tout ça et qu'est-ce qu'il a envie de dire dans tout ça. »

Durant la rencontre, elle a insisté sur le fait que les enfants n'ont pas à tout savoir sur les détails de tragédies comme celle de cette fin de semaine dans la communauté. « Rassurer, c'est dire la vérité. C'est dire ce qui s'est passé, pas en rajouter, pas en mettre moins. Tenez-vous en aux faits », a rappelé l'auteure.

Par ailleurs, les funérailles de Benoit Daigle, une des quatre victimes, auront lieu dimanche à Québec. Quant aux funérailles des trois autres victimes, les détails ne sont pas encore rendus publics.

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