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Syrie: l'ONU confirme un accord humanitaire à Homs

Syrie: l'ONU confirme un accord humanitaire à Homs

L'ONU a confirmé jeudi une "pause humanitaire" à Homs (centre de la Syrie) qui va permettre la sortie de civils de la ville assiégée et l'entrée d'aide humanitaire.

Cet accord avec le gouvernement syrien "va permettre de fournir une aide vitale à quelque 2.500 civils" bloqués par les combats, a annoncé à la presse le porte-parole adjoint de l'ONU Farhan Haq.

La patronne des opérations humanitaires de l'ONU Valerie Amos s'est réjouie dans un communiqué de cette pause humanitaire, qui va aussi "permettre aux civils de quitter" la vieille ville de Homs.

Mme Amos ajoute qu'elle "va continuer de suivre de près les développements" sur le terrain et qu'elle réclame toujours un "accès sans entraves, sûr et continu" aux trois millions de civils bloqués par les combats dans toute la Syrie.

M. Haq a rappelé que l'ONU avait prépositionné des fournitures humanitaires (nourriture et matériel médical) à la périphérie de Homs en prévision d'un tel accord et que le personnel de ses agences humanitaires "se tenait prêt à intervenir".

Le porte-parole de l'agence de l'ONU chargée des opérations humanitaires (OCHA), Jens Laerke, a toutefois précisé à l'AFP que "cela ne veut pas dire qu'un convoi va se rendre (à Homs) maintenant. C'est trop tard pour aujourd'hui. Ils ne vont pas conduire de nuit".

Il a aussi prévenu que les médias seraient avertis de l'opération après son commencement. "Vous entendrez sans doute parler de l'opération humanitaire quand elle aura eu lieu. C'est simplement pour assurer la sécurité de notre personnel sur le terrain. Si c'est massivement couvert (par les médias, ndlr), cela peut compromettre la distribution" de l'aide, a-t-il expliqué.

Selon l'agence officielle syrienne Sana, les autorités syriennes et l'ONU ont conclu un accord pour l'entrée d'aide humanitaire dans Homs, assiégée depuis plus de 600 jours par l'armée, et pour la sortie de civils.

Si cet accord entre en vigueur, il s'agira du premier geste humanitaire du régime depuis la fin du premier round de négociations tenu fin janvier à Genève avec l'opposition sous l'égide l'ONU.

Les quartiers tenus par les rebelles sont assiégés depuis juin 2012 par l'armée, qui les bombarde régulièrement. Des milliers de Syriens y vivent dans des conditions épouvantables, selon des ONG, des témoignages et des militants.

Lors des négociations de paix à Genève fin janvier, le médiateur international Lakhdar Brahimi avait annoncé avoir obtenu du régime la promesse de laisser sortir les civils assiégés. Mais par la suite les deux camps se sont accusés mutuellement de bloquer ce processus.

avz-bur-are/gde

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