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Des policiers kényans accusés du rapt de deux rebelles éthiopiens remis en liberté

Des policiers kényans accusés du rapt de deux rebelles éthiopiens remis en liberté

Un inspecteur de police kényan et son subordonné, inculpés de l'enlèvement de deux dirigeants d'un mouvement rebelle éthiopien à Nairobi, ont été remis en liberté jeudi contre une caution de 2 millions de shillings (environ 17.000 euros) chacun.

Les deux policiers de la Brigade criminelle, qui nient les charges, ont été arrêtés durant le weekend et inculpés d'avoir kidnappé Ali Hussein et Sulub Ahmed, deux membres d'une équipe de négociateurs du Front national de libération Ogaden (ONLF).

Les deux victimes, disparues depuis le 26 janvier, se trouvaient dans la capitale kényane pour tenter de relancer, sous l'égide du gouvernement kényan, les pourparlers de paix avec les autorités éthiopiennes, que l'ONLF combat depuis 1984.

Le procureur, Fridah Mwanza, ne s'est pas opposé à leur remise en liberté sous caution.

L'ONLF, qui réclame l'autonomie de la région Ogaden, frontalière de la Somalie et riche en ressources naturelles, a accusé les services éthiopiens d'être derrière l'enlèvement. Selon un responsable interrogé par l'AFP, les deux dirigeants enlevés semblent avoir été déjà transportés hors des frontières kényanes et transférés à Addis Abeba.

"Nous appelons le gouvernement kényan, qui a pris la responsabilité d'être un terrain neutre et en tant que facilitateur (des négociations), d'enquêter de façon approfondie (...) et de demander au gouvernement éthiopien de rendre les personnes enlevées", avait réagi l'ONLF le 27 janvier.

"Ce n'est pas la première fois que le gouvernement éthiopien agit de façon immorale et non civilisée, en tuant ou enlevant des délégués de l'ONLF participants à des pourparlers de paix", avait souligné le mouvement, estimant que "cet acte haineux constitue une rupture de confiance (...) et va gravement entraver toute future discussion avec l'Ethiopie".

Une faction de l'ONLF a signé un accord avec Addis Abeba et accepté de déposer les armes en juin 2010, après des négociations en Allemagne, alors que le noyau dur du mouvement a poursuivi la lutte armée.

str-ayv/aud/jmc

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