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Les Bourses européennes reculent dans le sillage de Wall Street et de l'Asie

Les Bourses européennes reculent dans le sillage de Wall Street et de l'Asie

Les Bourses européennes reculaient mardi matin, entraînées par la chute de Wall Street et des places asiatiques, sous l'effet d'une accumulation d'inquiétudes sur tous les moteurs de l'économie mondiale: Etats-Unis, zone euro et pays émergents.

Vers 13H00 (12H00 GMT), les principales bourses européennes étaient orientées à la baisse, dans des proportions toutefois moindre que celles subies plus tôt par les bourses asiatiques.

La Bourse de Paris cédait 0,28%, celle de Francfort 1,25% et celle de Londres 0,45%.

En Asie, la Bourse de Tokyo a terminé sur un plongeon de 4,18%, dans un marché fébrile où les échanges ont été nombreux. C'est la pire séance de la première place asiatique depuis juin 2013.

Hong Kong a cédé 2,89%, Séoul 1,73% et Sydney 1,75%. Shanghaï était fermée pour cause de jour férié.

La veille au soir, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones, avait décroché de 2,08%, après avoir enregistré en janvier son pire mois depuis mai 2012, et son plus mauvais début d'année depuis 2009.

C'est que les sujets d'inquiétudes s'accumulent pour les investisseurs, et surtout, ils arrivent d'un peu partout.

On savait les pays émergents fragilisés, mais le chiffre, décevant, de l'activité des industries manufacturières aux Etats-Unis publié lundi, a avivé les craintes sur la solidité de la reprise américaine.

"Les investisseurs ont été pris par surprise par un ISM manufacturier (américain) bien plus faible qu'attendu", a commenté Michael Hewson, analyste britannique de CMC Market. Pour lui, "la plus grande inquiétude est que ces chiffres marquent le commencement d'une croissance américaine un peu moins ferme".

En outre, le secrétaire américain au Trésor, Jacob Lew, a de nouveau agité l'épouvantail d'un défaut de paiement américain en appelant le Congrès à agir rapidement pour accroître la capacité d'emprunt de la première économie mondiale, capacité qui atteint théoriquement son plafond vendredi.

Parmi les émergents, la Chine était cataloguée à part, compte tenu de la robustesse de sa croissance, mais Pékin a confirmé lundi le ralentissement de sa production manufacturière en janvier à son plus bas niveau en six mois. Un signal également de mauvais augure.

Enfin, en zone euro, s'il n'y a pas eu d'indicateur particulièrement décevant jusqu'ici --même si la faiblesse de l'inflation en janvier a quelque peu réveillé les craintes de déflation-- il n'y a pas non plus de raison de se réjouir pour les investisseurs.

Au final, "le marché a l'impression d'avoir été heurté par un train fou et ce qui avait commencé comme un petit exercice de prises de profit est en train de se transformer en quelque chose de bien plus substantiel", a estimé Chris Weston de chez IG.

Un analyste de Crédit Agricole, Mitul Kotecha, a estimé qu'"avec la diminution de l'aide monétaire américaine, des inquiétudes variées pour les pays émergents et une croissance plus faible en Chine, nous avons un cocktail pour quelques semaines instables, si ce n'est plus".

Ce mardi donnera peu d'occasions d'y voir vraiment plus clair car ne figurent à l'agenda que quelques indicateurs d'importance secondaire.

"Il n'y a pas grand chose dans le calendrier aujourd'hui, nous pourrions donc garder cette tendance pour le reste de la journée à moins qu'on nous donne des bonnes nouvelles fraîches pour alléger la tendance", selon Toby Morris, de CMC Markets.

Pour Craig Erlam, analyste d'Alpari, "cette aversion au risque devrait continuer, en particulier vu qu'il y a peu d'indicateurs économiques publiés en Europe et aux Etats-Unis".

Les prochaines grosses échéances auront lieu jeudi avec la réunion de la Banque centrale européenne et vendredi avec la publication des chiffres américains sur l'emploi.

Du côté des changes, l'euro reculait un petit peu face au dollar, à 1,3512 dollar peu avant 12H00 GMT contre 1,3529 lundi vers 22H00 GMT. Face au yen, il se renforçait légèrement à 136,89 contre 136,58 la veille.

Le billet vert gagnait du terrain contre le yen à 101,31 contre 100,94 lundi soir.

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