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Shell à nouveau dans le collimateur du gouvernement argentin

Shell à nouveau dans le collimateur du gouvernement argentin

La compagnie pétrolière Shell est sous le feu des critiques en Argentine : accusée de spéculer contre le peso, elle se voit reprocher à présent par le gouvernement une hausse de 12% de l'essence alors que les pouvoirs publics tentent de freiner l'inflation.

Ces deux incidents en l'espace de 10 jours ont ravivé de vieilles tensions entre le groupe anglo-néerlandais et Buenos Aires, dans un contexte d'inflation incontrôlée et d'une dévaluation de 18% du peso argentin depuis le 1er janvier.

Lundi, le prix des carburants a augmenté de 12% dans les stations-service Shell, la deuxième hausse de l'année après celle d'environ 7% début janvier, concertée avec les autres distributeurs. Le super de Shell est vendu à près de 12 pesos (1,05 EUR), contre 10 pesos (90 centimes d'euro) dans les stations de la compagnie pétrolière publique YPF.

Le chef du gouvernement Jorge Capitanich a réagi en dénonçant de la part du groupe pétrolier "une attitude unilatérale, contraire aux intérêts de l'Argentine, pour porter préjudice".

Shell a justifié la mesure par "une évolution de diverses variables qui affectent le marché des carburants en Argentine". L'entreprise a expliqué que la dévaluation avait renchéri les importations de pétrole brut qu'elle raffine en Argentine.

Il y a 10 jours, le ministre argentin de l'Economie Axel Kicillof avait accusé de grands groupes dont Shell d'avoir lancé une attaque spéculative contre le peso. Shell avait aussitôt démenti.

En 2005, le président Nestor Kirchner (2003-2007), défunt époux de l'actuelle présidente Cristina Kirchner, avait appelé au boycott de Shell en riposte à une hausse des prix. Trois ans plus tard, le gouvernement argentin avait imposé une amende au pétrolier lui reprochant de favoriser une pénurie de carburant, avant qu'elle soit invalidée par la justice.

Shell dispose en Argentine de plusieurs centaines de stations-service, d'une raffinerie et détient environ 20% de parts de marché.

ls/ap/hdz

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