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La livre turque continue à céder du terrain face au dollar et à l'euro

La livre turque continue à céder du terrain face au dollar et à l'euro

La livre turque (LT) cédait du terrain lundi face au dollar et à l'euro après la publication de statistiques mensuelles confirmant de la progression de l'inflation en Turquie, sur fond d'inquiétude persistante des marchés pour les pays émergents.

En milieu de matinée, la devise turque s'échangeait à 2,2733 LT pour un dollar et à 3,0668 LT pour un euro, au-dessus de ses niveaux d'avant la décision, mardi soir, de la banque centrale turque d'augmenter ses taux directeurs.

Le principal indice de la bourse d'Istanbul progressait lui de 0,58% à 62.220,01 points.

L'institut turc de la statistique (TUIK) a publié lundi matin le chiffre de la hausse des prix en janvier, qui a atteint 1,72%, plus élevé que les 1,61% anticipés par les analystes, portant l'inflation à un rythme annuel à 7,48% dans le pays.

La banque centrale a révisé la semaine dernière à la hausse ses prévisions d'inflation pour 2014, de 5,3% à 6,6%.

Les autorités monétaires turques ont procédé la semaine dernière à une forte hausse des taux d'intérêt pour tenter d'enrayer la dégringolade continue de la livre, qui a perdu près de 30% de sa valeur depuis un an.

Cette décision a suscité l'ire du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui redoute que cette mesure affecte la croissance du pays et creuse un peu plus ses déficits publics.

Mercredi soir, M. Erdogan a indiqué qu'il observerait pendant "un certain temps" les effets de cette décision et qu'il était prêt à présenter "un plan B et un plan C", sans autre détail.

Le ministre des Finances Mehmet Simsek a démenti pendant le week-end toute idée de restriction aux mouvements de capitaux, notamment en taxant les dépôts en devise étrangère, et attribué la pression qui continue à s'exercer sur la livre à "la demande en devises étrangères des particuliers et des entreprises".

Depuis la mi-2013, la monnaie turque, comme celle des autres pays émergents, est fragilisée par la politique de resserrement monétaire de la Fed. Son plongeon s'est accéléré depuis la mi-décembre à cause de la crise politique provoquée par un scandale politico-financier qui éclabousse le gouvernement.

De nombreux analystes ont révisé à la baisse leurs prévisions de croissance pour 2014, contrairement au gouvernement turc qui a maintenu les siennes à 4%.

pa/ros

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