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Au moins 75 morts dans une seule ville en Centrafrique

Au moins 75 morts dans une seule ville en Centrafrique

Des affrontements entre musulmans et chrétiens ont fait au moins 75 morts dans une seule ville de République centrafricaine, a affirmé lundi un prêtre, alors que d'intenses combats ont éclaté entre rebelles et forces de l'ordre dans la capitale.

À Bangui, des échanges de tirs nourris ont été rapportés entre des milices musulmanes et des soldats du Burundi. Ces affrontements pourraient être les plus violents depuis l'envoi de troupes françaises au pays, en décembre dernier.

Les quelque 1600 militaires français et 5000 soldats africains déployés en République centrafricaine peinent à contenir les débordements de violence. Un nombre inconnu de gens ont été tués dans le pays depuis mars 2013, quand des rebelles musulmans se sont emparés du pouvoir.

Le père Cassien Kamatari a déclaré à l'Associated Press, lundi, que les combats ont éclaté il y a cinq jours dans la ville de Boda, à 100 kilomètres de Bangui. Des victimes musulmanes ont rapidement été enterrées et il est donc difficile d'établir un bilan précis.

Il a réclamé de l'aide pour mettre fin aux violences qui se produisent dans la campagne centrafricaine, alors que le pays vacille au bord de l'anarchie.

Les rebelles, qui ont chassé du pouvoir le président déchu François Bozizé l'an dernier, ont rapidement été accusés de sévices envers la majorité chrétienne, et des milices ont vu le jour pour les combattre.

En décembre dernier, les combattants de la milice « anti-balaka », des hommes fidèles à l'ex-président, ont tenté un coup d'État. Plus de 1000 personnes avaient alors été massacrées en quelques jours seulement dans la capitale.

Des dizaines de milliers de civils musulmans ont fui la région par crainte de représailles après que certains d'entre eux eurent été massacrés à la machette en pleine rue. Plusieurs mosquées ont aussi été incendiées par des émeutiers en colère.

On s'inquiétait, lundi, du sort de centaines d'autres musulmans à Yaloke, dans le nord-ouest du pays, a dit une représentante d'Amnistie internationale.

La veille, des miliciens locaux leur avaient donné 24 heures pour quitter la ville. Quelque 2000 personnes ont alors tenté de s'entasser à bord de 10 autobus, dont un qui s'est renversé tant il était surchargé.

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