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«Un sourire pour Miro» : documentaire cherche diffuseur

«Un sourire pour Miro» : documentaire cherche diffuseur
Courtoisie

À l’été 2012, un mouvement de solidarité baptisé «Un sourire pour Miro» traversait les réseaux sociaux. Miro Angers, un garçon de 12 ans de Sainte-Rose-du-Nord, au Saguenay-Lac-Saint-Jean, atteint d’une grave tumeur au cerveau, avait mobilisé le web de charmante façon en demandant aux gens de lui envoyer des photos de leur sourire. L’adolescent n’en avait plus que pour quelques semaines à vivre, et le fait de recevoir de telles images symbolisant le bonheur lui donnait la force de continuer à se battre.

Son histoire en a inspiré plusieurs, à un point tel que son souhait a franchi les frontières du Québec. Quelques jours à peine après que son père, Jean Angers, eut transmis sa volonté partout sur la toile, Miro avait déjà recueilli 3500 sourires. L’entreprise a pris une telle ampleur que même Guy Laliberté et Bono, le chanteur de U2, ont montré leurs dents devant l’objectif pour le plaisir de Miro. Ce dernier s’est finalement éteint le 15 août 2012, mais il reste encore, sur internet, plusieurs traces de la vague d’amour qui l’a rendu heureux avant son départ.

Jean-Marie Lapointe avait rencontré Miro et sa famille quelques mois auparavant, dans l’une de ses activités de bénévolat. L’animateur et comédien, qui accompagne depuis quelques années des personnes en fin de vie, a rapidement été touché par le récit du garçonnet. Deux petits camarades de Miro, Bastien et Nicolas, ébranlés par la maladie de leur ami, passaient beaucoup de temps avec lui, et se sont eux aussi rapprochés de Jean-Marie. Ils lui ont adressé une requête bien spéciale : réaliser un documentaire sur leur copain et son combat contre le cancer.

D’emblée, Jean-Marie Lapointe a accepté de guider Bastien et Nicolas dans leur désir. Avec une toute petite équipe technique, le trio a suivi Miro dans ses visites à l’hôpital Sainte-Justine et dans ses autres activités quotidiennes. Les enfants ont posé des questions à des professionnels de la santé et ont exprimé leurs craintes et leurs interrogations devant cette fatalité du destin. Jean-Marie, Bastien et Nicolas ont aussi entraîné Miro à gauche et à droite et lui ont offert toutes sortes de surprises, dans le but de le divertir et de lui faire oublier ses maux. Tous ces moments magiques ont été captés par la caméra, et Romane, la grande sœur de Miro, a conçu la musique du documentaire.

Manque de sous

Mais voilà que, deux ans plus tard, le petit groupe peine à terminer le portrait, qu’on a aussi intitulé Un sourire pour Miro, faute de financement. Jean-Marie Lapointe a frappé à plusieurs portes et avait reçu quelques réponses favorables, mais les institutions qui devaient s’impliquer ont toutes reculé, pour diverses raisons. Jean-Marie Lapointe lance l’appel haut et fort à nouveau : il est à la recherche d’un producteur, qui pourrait donner l’ultime coup de pouce financier qui permettra de terminer le documentaire, et d’un diffuseur, qui pourrait ensuite le présenter.

«On tenait à faire le documentaire pendant que Miro était vivant, explique Jean-Marie. Si on avait attendu d’avoir le financement et le diffuseur, Miro aurait déjà été parti. C’est avec cette attitude de tête de cochon que tout le monde a embarqué, les techniciens, les preneurs de son, etc.»

Au départ, la chaîne Canal Vie était rattachée à l’aventure Un sourire pour Miro et devait relayer l’émission spéciale, mais a finalement laissé tomber l’idée. Jean-Marie Lapointe a ensuite approché Télé-Québec, qui a aussi démontré de l’intérêt, mais s’est retiré peu après. Le scénario a été le même à TVA. Mais Jean-Marie et son équipe ne baissent pas les bras et souhaitent ardemment compléter cette mission dans laquelle ils se sont investis, non seulement pour honorer la mémoire de Miro, mais aussi pour remercier tous ceux qui ont donné de leur temps pour qu’Un sourire pour Miro voie le jour.

«C’est très cute, comme documentaire, souligne encore Jean-Marie Lapointe. On aborde le cancer de Miro à travers le regard de Bastien et Nicolas, deux jeunes garçons qui se demandent si on peut guérir leur ami et comment on peut stimuler la recherche pour enrayer la maladie à jamais. Ces deux petits bonhommes avaient une présence à l’autre qui est rare à leur âge, et ils ne sont pas restés inactifs. Ils ont voulu faire ce film pour supporter Miro. Ils sont à un âge où on n’est généralement pas vraiment conscient de la mort, mais eux l’ont été. Et c’a donné Un sourire pour Miro

Par ailleurs, Jean-Marie Lapointe vient de lancer un nouveau livre, Je ne t’oublierai pas, dans lequel il rend hommage à des gens qui l’ont impressionné par leur courage dans l’adversité (voir autre texte sur le Huffington Post Québec). Il jouera un rôle épisodique dans Les beaux malaises, à TVA, et collabore à l’émission Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux, animée par Christine Michaud, à la même chaîne. Il donne également des conférences. On peut consulter sa page Facebook pour en savoir plus.

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