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Turquie: le ministre des Finances dément toute volonté d'encadrer les mouvements de capitaux

Turquie: le ministre des Finances dément toute volonté d'encadrer les mouvements de capitaux

Le ministre turc des Finances Mehmet Simsek a démenti samedi que son gouvernement envisageait de limiter les mouvements de capitaux dans son pays pour enrayer la chute continue la livre turque, dans le cadre d'un éventuel plan de soutien à l'économie.

"Ces derniers jours, il y a eu toute une série de spéculations sur de possibles changements de politique macroéconomique en Turquie. Que les choses soient claires, nous garderons une politique macroéconomique favorable aux marchés, prudente et sensée", a rassuré M. Simsek sur son compte Twitter.

"Il n'y aura pas de restriction aux mouvements de capitaux et nous n'avons pas l'intention d'imposer des taxes supplémentaires sur les dépôts en devises étrangères ou sur d'autres instruments financiers", a-t-il ajouté.

La banque centrale turque a annoncé mardi soir une hausse importante de ses taux directeurs pour tenter de stopper la dégringolade continue de la monnaie nationale, qui a perdu en un an près de 30% par rapport au dollar et à l'euro.

Cette décision a suscité l'ire du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, qui redoute que cette mesure affecte la croissance du pays et creuse un peu plus ses déficits publics.

Mercredi soir, M. Erdogan a indiqué qu'il observerait pendant "un certain temps" les effets de cette décision et qu'il était prêt à présenter "un plan B et un plan C", sans autre détail.

Cette annonce a alimenté de nombreuses conjectures de la part des marchés et des acteurs économiques, qui se sont notamment traduites par une hausse des achats de devises fortes dans le pays, ont constaté les analystes.

"La crédibilité de la banque centrale et son indépendance sont vitales pour l'avenir de l'économie turque. Mon gouvernement est déterminé à les garantir", a insisté M. Simsek.

Depuis la mi-2013, la monnaie turque, comme celle des autres pays émergents, est fragilisée par la politique de resserrement monétaire de la Fed. Son plongeon s'est accéléré depuis la mi-décembre à cause de la crise politique provoquée par un scandale politico-financier qui éclabousse le gouvernement.

De nombreux analystes ont révisé à la baisse leurs prévisions de croissance pour 2014, contrairement au gouvernement turc qui a maintenu les siennes à 4%.

pa/fw

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