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Le Qatar désavoue des propos du prédicateur Qaradaoui

Le Qatar désavoue des propos du prédicateur Qaradaoui

Le chef de la diplomatie du Qatar Khaled Al-Attiya a désavoué l'influent prédicateur qatari Youssef al-Qaradaoui qui a provoqué la colère des Emirats arabes unis en les accusant d'être hostiles aux islamistes.

C'est la première fois qu'un responsable du Qatar désavoue ainsi ce prédicateur d'origine égyptienne, installé depuis des décennies à Doha et qui a obtenu la nationalité qatarie.

"La relation du Qatar avec les Emirats est une relation stratégique dans tous les domaines. Nous ne portons à nos frères aux Emirats que le respect et l'amitié, et la sécurité des Emirats est celle du Qatar", a déclaré M. Attiya, cité samedi par les médias locaux.

"Les propos de cheikh Qaradaoui ne représentent pas la politique étrangère du Qatar, qui est uniquement exprimée par les canaux officiels", a-t-il souligné.

Cheikh Qaradaoui avait provoqué la colère des Emirats arabes unis en affirmant lors de son prêche du vendredi 24 janvier, que ce pays était "contre tout régime islamiste" et "jetait en prison les partisans" d'un tel régime.

"Il est honteux de laisser Qaradaoui continuer à nuire aux Emirats et aux liens entre les pays du Golfe", avait répliqué le ministre d'Etat émirati aux Affaires étrangères, Anwar Gargash.

La justice des Emirats a condamné ces derniers mois des dizaines d'islamistes locaux et égyptiens, accusés de complot ou d'avoir formé des cellules des Frères musulmans.

Le prédicateur, considéré comme l'éminence grise des Frères musulmans, a joué un rôle de premier plan, notamment via la chaîne du Qatar Al-Jazeera, dans la politique d'appui par Doha aux mouvements islamistes, notamment avec le Printemps arabe.

Les relations entre le Qatar et les autres pays du Golfe, en particulier l'Arabie saoudite et les Emirats, se sont tendues en raison du soutien de Doha aux islamistes, notamment égyptiens. Les Emirats comme l'Arabie saoudite soutiennent le pouvoir mis en place en Egypte par l'armée qui a destitué le président islamiste Mohamed Morsi début juillet.

wak/at/tp

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