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Une majorité d'Allemands contre une Bundeswehr davantage engagée à l'étranger (sondage)

Une majorité d'Allemands contre une Bundeswehr davantage engagée à l'étranger (sondage)

Une majorité d'Allemands est opposée à une intervention plus grande de l'armée allemande dans les régions en crise dans le monde, selon un sondage paru vendredi.

A la question de savoir s'ils étaient pour davantage d'interventions de la Bundeswehr dans les régions en crise, 61% des personnes interrogées ont rejeté cette idée et 30% l'ont approuvée, selon cette enquête réalisée pour la télévision publique ARD.

Dans un entretien paru le week-end dernier, la nouvelle ministre de la Défense, Ursula von der Leyen, avait déclaré que l'Allemagne allait accroître son action militaire en Afrique, notamment en envoyant des instructeurs supplémentaires au Mali et en soutenant l'intervention française en Centrafrique.

Au moment où les crises se multiplient en Afrique, l'Allemagne "ne peut pas regarder ailleurs quand meurtres et viols sont quotidiens, ne serait-ce que pour des raisons humanitaires", avait souligné la ministre conservatrice, en poste depuis un mois et première femme à occuper ces fonctions.

Selon le sondage réalisé par l'institut Infratest dimap auprès de 1014 personnes entre le 27 et 29 janvier, les sympathisants du parti conservateur de la chancelière Angela Merkel sont cependant les plus enclins à approuver davantage d'interventions (41% pour; 52% contre), ceux de la gauche radicale le moins (18% pour, 76% contre).

La question d'un rôle militaire plus grand de l'Allemagne sur la scène internationale sera l'un des points à l'ordre du jour de la 50e conférence sur la sécurité de Munich, qui réunit en fin de semaine dans le sud de l'Allemagne le gratin de la défense et de la diplomatie.

En raison de son passé nazi, l'Allemagne a longtemps rechigné à laisser la Bundeswehr, intervenir à l'étranger. Sa participation en 1999 à l'intervention de l'OTAN au Kosovo, sous la houlette d'un gouvernement social-démocrate et vert, avait constitué un tournant.

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, en visite jeudi à Berlin, avait appelé l'Allemagne à s'engager davantage dans le monde. "Le soutien de l'Allemagne est toujours le bienvenu", avait-il dit, qualifiant ce pays de "combattant des droits de l'Homme".

Mme Merkel avait souligné que la politique allemande face aux crises à l'étranger était un mélange de diplomatie, d'aide au développement et soutien militaire.

Elle avait répété que l'Allemagne ne comptait pas envoyer de troupes de combat en Centrafrique.

Dans un sondage paru jeudi dans l'hebdomadaire allemand Stern, 51% des Allemands estimaient que la Bundeswehr devait davantage s'engager, notamment dans le cadre d'actions humanitaires dans les pays en crise en Afrique. En revanche 43% ne voulaient pas plus d'intervention et 6% n'avaient pas d'avis tranché sur la question.

clp/jh

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