La croissance de l'économie russe a ralenti à 1,3% en 2013, contre 3,4% en 2012, un chiffre légèrement inférieur aux espérances du gouvernement, selon des statistiques publiées vendredi par l'institut Rosstat.
Ce brusque coup frein pour la Russie, considérée ces dernières années comme un dynamique marché émergent, s'explique par une chute de la construction et d'une partie de la production industrielle.
La construction a chuté de 2,4%, la production d'énergie électrique et de gaz de 1,6%, tandis que la production des minéraux a ralenti à 0,9% et celle des industries de transformation à 0,9%.
La croissance de la consommation (+3,4%) a été divisée par deux par rapport à 2012.
L'activité du secteur financier a aussi augmenté moins rapidement l'an dernier, de 12%, tandis que le secteur agricole s'est repris (+3,2%) après la chute liée à la mauvaise récolte de 2012.
La performance enregistrée par l'économie, la pire pour la Russie depuis la crise de 2008-2009, est légèrement inférieure aux prévisions du gouvernement (1,4%), qui avait pourtant réduit tout au long de l'an dernier son pronostic, au départ fixé à 3,6%.
Le ministère de l'Economie espère un rebond à 2,5% en 2014 mais le vice-ministre chargé des prévisions économiques, Andreï Klepatch, a prévenu vendredi que "si la tendance actuelle se confirme, cela sera moins".
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