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Irak: plus de 1.000 personnes tuées en janvier (données officielles)

Irak: plus de 1.000 personnes tuées en janvier (données officielles)

Plus de 1.000 personnes ont été tuées en Irak au mois de janvier, le mois le plus meurtrier depuis avril 2008, selon des données officielles parues vendredi.

Au total, 1.013 personnes sont mortes dans les violences qui ravagent le pays, dont 795 civils, 122 soldats et 96 policiers, selon les chiffres des ministère de la Santé, de la Défense et de l'Intérieur, un bilan plus de trois fois supérieur à celui enregistré à la même période il y a un an.

Les fusillades ont principalement visé des forces de sécurité et des fonctionnaires, tandis que des bombes ont touché indistinctement des zones chiites et sunnites densément occupées -- marchés, rues fréquentées, cafés, etc.

En avril 2008, 1.073 personnes avaient été tuées à travers le pays, qui sortait alors tout juste d'un conflit confessionnel ravageur, après l'invasion américaine de 2003.

Le bilan officiel est également supérieur à celui compilé par l'AFP, 992 morts, sur la base de sources médicales et de sécurité.

En outre, au moins 2.024 personne ont été blessées -- dont 1.633 civils, 238 soldats et 153 policiers--, et les forces de sécurité ont tué 189 insurgés et en ont arrêté 458.

Ce bilan illustre la spirale de violences dans laquelle s'enfonce chaque jour l'Irak, dont deux villes sont partiellement tombées aux mains d'insurgés armés, certains liés à Al-Qaïda, il y a plusieurs semaines.

Selon l'ONU, plus de 140.000 personnes ont fui les combats qui opposent ces insurgés aux forces de sécurité dans et autour de ces villes, dans la province d'Al-Anbar, zone à majorité sunnite et limitrophe de la Syrie où la guerre a contribué à faire ressurgir Al-Qaïda en Irak.

Il s'agit du plus vaste déplacement de population en cinq ans dans le pays.

Face à cette situation, les autorités ont appelé la population à "prendre position" contre les insurgés. Elles ont publié pour la première fois une photo présentée comme celle d'Abou Bakr al-Baghdadi, le chef de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL, lié à Al-Qaïda), en demandant à la population de "fournir toute information qui conduirait à la capture de ce criminel".

Or le sentiment de désaffection qu'éprouve la communauté sunnite face à des autorités dominées par les chiites qui, estime-t-elle, la marginalise, n'est pas propice à la coopération avec ces autorités, estiment des analystes.

Selon eux, le gouvernement doit prendre en compte ce sentiment pour tenter de remédier aux violences. Mais à l'approche des élections législatives d'avril, il est à craindre que chaque partie joue surtout la carte communautaire.

bur-psr/cbo/cnp

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