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France/cinéma: Julie Gayet en lice pour un prix qui récompenserait un rôle de pouvoir

France/cinéma: Julie Gayet en lice pour un prix qui récompenserait un rôle de pouvoir

L'actrice Julie Gayet, à l'origine de la séparation du couple présidentiel français, pourrait bientôt se voir attribuer un prix de meilleure actrice dans un second rôle pour un film dans lequel elle joue une conseillère ministérielle, aguicheuse et manipulatrice.

L'Académie des Césars, l'équivalent français des Oscars, a annoncé vendredi que la comédienne de 41 ans était sélectionnée pour sa prestation dans "Quai d'Orsay", un film de Bertrand Tavernier qui dévoile les coulisses du ministère français des Affaires étrangères en 2002-2003, lorsque la France s'est opposée à la guerre en Irak.

Sous le nom de Valérie Dumontheil, Julie Gayet y interprète l'un des membres du cabinet du chef de la diplomatie, joué par Thierry Lhermitte. Elle apparaît sous les traits d'une femme sûre de son pouvoir de séduction et rompue aux coups bas.

Dans cette catégorie des Césars, qui seront attribués à Paris le 28 février, l'actrice est en compétition avec Marisa Borini ("Un château en Italie"), mère de Carla Bruni, épouse de Nicolas Sarkozy, Françoise Fabian ("Les Garçons et Guillaume, à table!"), Adèle Haenel ("Suzanne") et Géraldine Pailhas ("Jeune et jolie").

Depuis la révélation de sa liaison avec François Hollande, Julie Gayet n'a effectué aucune sortie publique, annulant même certains déplacements prévus. Figurant en "Une" de nombreux magazines français, elle n'a néanmoins fait aucune déclaration à la presse.

Le magazine people Closer a révélé le 10 janvier une liaison entre l'actrice et le président français, 59 ans. Après deux semaines de folie médiatique, François Hollande a annoncé samedi sa séparation d'avec Valérie Trierweiler, officiellement sa compagne depuis 2007.

Actrice discrète, Julie Gayet, blonde élancée et nature, aux traits délicats, a joué depuis vingt ans dans plus de soixante-dix films, de la comédie romantique au thriller en passant par le drame, toujours dans des seconds rôles.

Parmi les films favoris de la 39e édition des Césars, dévoilés vendredi par l'Académie, figurent un long-métrage attendu, "La Vie d'Adèle" d'Abdellatif Kechiche, Palme d'or du Festival de Cannes, des comédies comme "Les Garçons et Guillaume, à table!" de Guillaume Gallienne, mais aussi une surprise, "L'Inconnu du lac", film cru et osé d'Alain Guiraudie.

Parmi les films étrangers ont été retenus "Gravity", du Mexicain Alfonso Cuaron, dans la course aux Oscars, "Blue Jasmine" de Woody Allen, "Django Unchained" de Quentin Tarantino. A leurs côtés figurent notamment "Alabama Monroe", du Belge Félix Van Groeningen, et "La grande bellezza" de l'Italien Paolo Sorrentino, tous deux en lice pour l'Oscar du meilleur film étranger.

Avec dix nominations dont celles du meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur acteur, "Les Garçons et Guillaume, à table!", de Guillaume Gallienne, fait mentir les critiques qui dans le passé dénonçaient l'absence de comédies dans les palmarès.

Deux films abordant l'homosexualité, l'impressionnant "La vie d'Adèle", d'Abdellatif Kechiche, et "L'inconnu du lac", d'Alain Guiraudie, recueillent huit nominations chacun dont celles du meilleur film et du meilleur réalisateur.

Pour Alain Terzian, président de l'Académie des Césars, ces nominations prouvent que "le cinéma français est d'une grande richesse malgré ceux qui disent le contraire". "Il n'y a pas deux films qui se ressemblent", a-t-il dit à l'AFP.

Trois acteurs vont tenter d'accrocher un troisième César à leur palmarès: Catherine Deneuve, détentrice de deux statuettes pour "Le dernier métro", en 1981, et "Indochine", en 1993, avec cette fois l'émouvant et drôle "Elle s'en va", d'Emmanuelle Bercot.

Chez les hommes, Michel Bouquet, couronné en 2002 pour "Comment j'ai tué mon père" et en 2006 pour "Le promeneur du Champ de mars", revient avec "Renoir". Mathieu Amalric est en lice avec "Jimmy P.", après avoir remporté le César, en 2005, avec "Rois et reine" et, en 2008, pour "Le scaphandre et le papillon".

Adèle Exarchopoulos, révélation de "La Vie d'Adèle", est sélectionnée comme meilleur espoir féminin tout comme Marina Vacth, dans "Jeune et Jolie", de François Ozon, reparti bredouille de Cannes.

Parmi les espoirs figurent Vincent Macaigne, incontournable sur les écrans ces derniers mois, mais aussi Pierre Deladonchamps, dans "L'inconnu du lac", et le jeune Nemo Schiffmann, pour "Elle s'en va".

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