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Engagement militaire : l'Allemagne doit lever ses réticences (président)

Engagement militaire : l'Allemagne doit lever ses réticences (président)

L'Allemagne doit jouer un plus grand rôle dans le monde, y compris en levant ses réticences sur l'engagement militaire dans les situations de crise, a déclaré vendredi à Munich le président allemand Joachim Gauck.

"La République fédérale (d'Allemagne), en bon partenaire, devrait s'impliquer plus tôt, avec plus de détermination et de manière plus substantielle", a dit M. Gauck à l'ouverture de la 50e Conférence sur la sécurité de Munich.

"Et une fois que nous avons trouvé des motifs convaincants de nous engager militairement aux côtés de nos alliés,sommes-nous prêts à partager les risques de façon équitable ?", a ajouté le chef d'Etat, considéré une autorité morale dans le pays.

L'Allemagne, principale puissance économique européenne, est traditionnellement réticente à avoir recours à la force depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. Mais cette prudence est de plus en plus critiquée par des alliés qui estiment qu'elle devrait assumer toutes les responsabilités d'une grande puissance.

"Ces critiques contiennent une part de vérité", a estimé le président.

"Quand je suis né, les nationaux-socialistes étaient au pouvoir, apportant la guerre et la souffrance au monde entier", a-t-il rappelé. "Et aujourd'hui, où en est l'Allemagne ? C'est une démocratie stable, libre et pacifique, prospère et ouverte", a-t-il fait valoir.

"Je voudrais lancer un appel qui s'adresse à nous, Allemands : que nous commencions, nous aussi, par faire confiance à notre pays qui a su devenir meilleur", a dit Joachim Gauck.

Le ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier a récemment évoqué un "soutien plus appuyé" aux interventions françaises au Mali et en Centrafrique, même si Berlin n'envisage pas d'envoyer de troupes à Bangui dans le cadre de la future opération européenne.

La 50e Conférence sur la sécurité de Munich,réunit ce week-end le gratin de la défense et de la diplomatie.

Une vingtaine de chefs d'Etat ou de gouvernement, une cinquantaine de ministres de la Défense ou des Affaires étrangères, une dizaine de responsables d'organismes internationaux et des officiers de haut rang sont annoncés dans la capitale bavaroise, de vendredi à dimanche.

En tête de liste figurent le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, le secrétaire d'Etat américain John Kerry et son homologue de la Défense Chuck Hagel, et les ministres russe et iranien des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Mohammad Javad Zarif.

ial/jri/sym

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