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Les mineurs de platine sud-africains en grève rejettent une offre patronale

Les mineurs de platine sud-africains en grève rejettent une offre patronale

Les mineurs de platine en grève en Afrique du Sud ont rejeté jeudi une offre patronale d'augmentation salariale, a indiqué à l'AFP un représentant du syndicat Amcu.

"Cette offre est inacceptable. Nous avons été mandatés pour retourner à la table de négociations. (...) Pour l'instant la grève continue", a déclaré Reuben Lesejane, secrétaire de l'Amcu sur un puits de Lonmin, l'un des trois premiers producteurs mondiaux de platine touchés par la grève.

Les mineurs, rassemblés dans un stade à Marikana, le site d'exploitation de Lonmin, ont accueilli par des huées la présentation de l'offre patronale, faite par leurs délégués syndicaux.

Puis la foule a repris en choeur le slogan "Asiyi": "Nous n'y retournons pas" (à la mine).

Les mineurs étaient arrivés dans le stade en chantant des chansons hostiles aux maîtres de mines, certains d'entre eux brandissant des bâtons.

Les trois compagnies paralysées par la grève, Anglo American Platinum (Amplats), Impala Platinum (Implats) et Lonmin ont proposé un plan de revalorisation salariale sur trois ans, avec des hausses comprises entre 7,5% et 9% le première année.

Les employeurs ont révisé leur offre pour progressivement conduire à "un paquet salarial" (comprenant les avantages sociaux) de 12.500 rands (environ 810 euros) mensuels, tout en indiquant qu'un salaire de base de 12.500 rands est "infaisable dans un futur proche".

"Nous sommes préparés à continuer la grève, à moins que nos leaders nous disent autre chose", a déclaré à l'AFP un mineur, Zenzo Mathale. "Les compagnies ne comprennent pas. Elles veulent seulement faire des profits. Cela ne peut pas marcher comme ça... on est prêt à se battre!"

Légale et pacifique, à l'exception de quelques incidents isolés, la grève mobilise environ 80.000 mineurs et est particulièrement suivie chez Lonmin.

Troisième producteur mondial, cette entreprise britannique a été le théâtre en août 2012 d'une grève sauvage réprimée dans le sang par la police et dont l'issue a été difficile à négocier.

"Notre demande est très claire, on veut un salaire qui permettre de vivre, rien d'autre", a commenté Amos Letsi, un autre mineur. "Des gens sont morts pour çà, personne n'écoute."

Une reprise des négociations à Pretoria est prévue vendredi entre Amcu et les groupes miniers.

sk/clr/cpb/liu/de

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