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Les marchés mondiaux restent perturbés par les pays émergents

Les marchés mondiaux restent perturbés par les pays émergents

Les marchés mondiaux sont restés perturbés par les pays émergents jeudi, en raison de craintes sur l'impact d'un resserrement de la politique américaine, les bons chiffres du PIB des Etats-Unis apportant toutefois un peu de baume au coeur des investisseurs.

Si les Bourses asiatiques ont continué à subir fortement les inquiétudes liées à la fin progressive de l'argent facile et à son impact sur les pays émergents, les marchés européens sont parvenus à finir sur une note quasi-stable, Wall Street se redressant tout à fait.

"Les pays émergents restent un problème (...) même si l'humeur générale des marchés était à l'amélioration graduelle aujourd'hui" à mesure que la journée avançait vers l'ouest, a relevé Chris Low, de FTN Financial.

La Bourse de Tokyo a chuté de 2,45%, Hong Kong et Shanghai terminant en baisse de 0,48% et 0,82% respectivement. La Bourse de Londres n'a elle cédé que 0,09% et la Bourse de Paris et la Bourse de Francfort ont gagné respectivement 0,55% et 0,39%.

La Bourse de New York a elle nettement rebondi: l'indice Dow Jones, vedette de Wall Street, s'est apprécié de 0,70%, tandis que le Nasdaq, à dominante technologique, et le S&P 500, également très suivi par les investisseurs, ont pris respectivement 1,77% et de 1,13%.

"Les chiffres de la croissance américaine ont été au coeur de ce renversement de la vapeur sur les marchés", a estimé M. Low, car "qui dit une croissance solide dit une série de résultats d'entreprises" de bon augure, et de bonnes perspectives pour les investisseurs du marché actions, en particulier aux Etats-Unis, a-t-il estimé.

Confortant l'idée d'une "accélération" de l'embellie économique américaine, exprimée mercredi par la Réserve fédérale américaine (Fed) dans un communiqué à l'issue d'une réunion de deux jours de son comité de politique monétaire (FOMC), les Etats-Unis ont annoncé jeudi avoir enregistré une croissance meilleure que prévu au quatrième trimestre aux États-Unis (+3,2% en rythme annualisé).

Certes, à Wall Street comme ailleurs, "les craintes sont toujours présentes" concernant les pays émergents, a estimé quant à lui Alan Skrainka, de Cornerstone Wealth Management. Mais "alors que l'économie américaine (...) se renforce", "les investisseurs américains espèrent que les problèmes des pays émergents resteront les problèmes des pays émergents", estimant en outre que ceux-ci "sont beaucoup plus dépendants des Etats-Unis que les Etats-Unis le sont d'eux".

La Fed a fait part mercredi de son intention de réduire à nouveau de 10 milliards de dollars ses injections mensuelles de liquidités en les portant à partir de février à 65 milliards de dollars.

Depuis le printemps dernier, des mouvements de capitaux déstabilisent les marchés de par le monde, en premier lieu dans les pays émergents.

Les investisseurs ont en effet tendance à retirer massivement leurs fonds de ces pays, où ils les avaient placés en profitant des liquidités abondantes mises sur le marché par la Fed. Mais comme ce flot d'argent commence à diminuer, les opérateurs se désengagent de ces marchés.

Or un retrait désordonné, et massif, des fonds placés dans les pays émergents pourrait être catastrophique pour ces économies - dont la croissance est déjà fragile et certains sont en proie à des incertitudes politiques - que ce soit en Turquie, en Afrique du Sud ou en Argentine, et avoir des conséquences in fine sur les économies développées.

Avant la décision de la Fed, les banques centrales de plusieurs pays émergents avaient tenté de contre-attaquer, comme en Turquie où l'institut d'émission a annoncé une très forte augmentation de ses principaux taux directeurs (de 4,4 à 10% pour son taux hebdomadaire) ou en Afrique du Sud où la banque centrale a légèrement relevé son taux de base de 5 à 5,5%.

Ces deux pays avaient emboîté le pas à l'Argentine, l'Inde, ou encore à la Russie, qui avaient sorti l'artillerie lourde sur le plan monétaire les jours précédents (contrôles sur l'achat de devises, hausses de taux ou injections de liquidités...).

Mais le répit aura toutefois été de courte durée et les monnaies des principales économies émergentes ont continué jeudi à chuter, malgré un léger mieux pour le rand sud-africain qui a repris du terrain après sa baisse de la veille.

Le rouble évoluait ainsi toujours à des niveaux historiquement bas par rapport à l'euro et au dollar, après avoir atteint vers 09H30 GMT un nouveau plus bas face à la devise européenne, à 48,22 roubles pour un euro.

Vers 22H00 GMT, l'euro baissait face au dollar, à 1,3555 dollar contre 1,3662 dollar mercredi vers 22H00 GMT.

La monnaie unique européenne baissait également face à la devise nippone à 139,22 yens, contre 139,71 yens mercredi soir.

Quant au dollar, il progressait face à la monnaie japonaise à 102,70 yens contre 102,25 yens mercredi soir.

bur-ppa/SL/jca

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