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Un ex-kadhafiste qui dit avoir été torturé par des Français reçu par un juge parisien

Un ex-kadhafiste qui dit avoir été torturé par des Français reçu par un juge parisien

Un ex-responsable politique libyen, qui a porté plainte fin 2013 pour des tortures qu'il dit avoir subies aux mains de Français en 2011 à Tripoli, a annoncé avoir été reçu mercredi par un juge parisien.

Tahar Dehech, ancien responsable des comités révolutionnaires, piliers de l'ancien régime de Mouammar Kadhafi, "a été entendu (mercredi) matin par (le juge) Roger Le Loire pour confirmer les termes de sa plainte", a dit à la presse son avocat Me Eric Moutet.

Tahar Dehech a déclaré vouloir que la "lumière soit faite sur ce qu'il (lui) est arrivé et sur les actes de torture auxquels (il a) été soumis" à l'automne 2011.

Des tortures "abjectes", "atroces", qui auraient selon lui été commises "par des Français et des Qataris" après la chute de Kadhafi dans un hôtel de Tripoli reconverti en centre de détention.

Aujourd'hui installé en Tunisie, Tahar Dehech dit avoir décrit "avec précision" au juge les quatre Français, trois hommes et une femme, qui lui auraient infligé ces sévices.

Selon lui, leurs questions concernaient la destination d'armes et d'argent disparus, ainsi que le devenir de kadhafistes en fuite.

Sans apporter de preuve, Tahar Dehech a par ailleurs répété devant la presse les accusations sur un financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 par la Libye de Kadhafi.

Nicolas Sarkozy et son entourage réfutent avec force ces assertions, évoquées par plusieurs anciens dignitaires libyens, démenties par d'autres.

Une enquête sur ces allégations est actuellement menée à Paris. Dans ce dossier, le juge Serge Tournaire a entendu début janvier une autre ancienne membre de l'entourage de Mouammar Kadhafi, Zohra Mansour, selon une source proche du dossier. Celle-ci a rapporté des conversations qu'elle aurait eues avec l'ancien dictateur évoquant ce financement supposé.

Mouammar Kadhafi avait porté l'accusation dans un entretien accordé en mars 2011 à la journaliste française Delphine Minoui.

ao-ng/bat/DS/nou/ai

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