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Pakistan/talibans: Sharif préfère toujours le dialogue à la force

Pakistan/talibans: Sharif préfère toujours le dialogue à la force

Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a réitéré mercredi son offre de dialogue de paix avec les talibans, dissipant les rumeurs d'offensive militaire imminente contre les rebelles après leurs attentats sanglants.

Ces déclarations ne devraient pas apaiser le flot de critiques qui se sont abattues ces dernières semaines sur le gouvernement de M. Sharif, accusé de manquer de fermeté après une série d'attentats qui a tué au moins 114 personnes en moins d'un mois depuis le début de l'année, selon un décompte de l'AFP.

Dans un discours très attendu prononcé devant le Parlement, M. Sharif a d'abord rendu un vibrant hommage aux victimes du terrorisme dans le pays. "Des citoyens lambda sont visés, nos enfants innocents meurent" et "la société vit dans la peur", a-t-il souligné.

Dénonçant le rejet par les talibans de sa première offre de dialogue, il les a également accusés de travestir les enseignements de l'islam, avant d'ajouter: "Notre existence même est menacée. Nous ne pouvons pas rendre la nation et le pays otages des rebelles".

"Je sais qu'aujourd'hui, si l'Etat veut éliminer les terroristes par la force, la nation entière le soutiendra. Mais comme la proposition de dialogue a également été émise par l'autre partie, nous voulons donner une autre chance à une solution de paix", a-t-il poursuivi.

Pour aider à relancer ce dialogue, M. Sharif a annoncé la constitution d'un comité de quatre personnalités, incluant Rahimullah Yousufzai, un journaliste expérimenté et réputé spécialiste du nord-ouest et du conflit entre gouvernement et rebelles islamistes.

Déjà Premier ministre dans les années 1990, M. Sharif est revenu au pouvoir en mai dernier après sa victoire aux élections en prônant le dialogique pour mettre fin aux violences des islamistes talibans, dont les attaques ont tué près de 7.000 personnes dans le pays depuis 2007.

Mais les efforts pour amener les rebelles à la table des négociations ont jusqu'ici échoué, faute de trouver un terrain d'entente entre le gouvernement et la toujours puissante armée, d'une part, et les rebelles de l'autre.

Les talibans n'ont pas rejeté l'offre mais ont souligné qu'ils n'accepteraient de discuter que si l'armée se retire de leurs bastions des zones tribales du nord-ouest, une région très stratégique car frontalière de l'Afghanistan. Ils réclament également l'arrêt des tirs de drones américains qui visent leurs combattants et leurs alliés d'Al-Qaïda dans ces régions.

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