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Niger: Reporters sans frontières réclame l'abandon des poursuites contre des journalistes

Niger: Reporters sans frontières réclame l'abandon des poursuites contre des journalistes

Reporters sans frontières (RSF) s'inquiète du "durcissement" des autorités nigériennes contre les journalistes et demande "l'abandon des poursuites" contre quatre d'entre eux, dont deux sont détenus depuis lundi par la police, indique RSF dans un communiqué.

"Reporters sans frontières s'inquiète du durcissement de l'attitude des autorités nigériennes envers les médias", dans un communiqué lu mardi par l'AFP.

RSF demande dans ce texte "l'abandon de toute poursuite" envers les journalistes ainsi que la "libération immédiate des deux journalistes encore détenus".

Quatre journalistes ont été arrêtés en cinq jours à Niamey, remarque RSF.

Deux journalistes et un activiste ont été interpellés lundi soir à la suite d'un débat télévisé et sont encore détenus à la police. Ce même jour, deux autres journalistes et un homme politique, interpelés précédemment, étaient remis en liberté par le parquet.

D'après RSF, il est reproché aux deux journalistes encore détenus d'avoir "commis des délits par voie de presse" et des "dénonciations calomnieuses" au cours d'un débat télévisé le 14 janvier.

Zakari Adamou, de la télévision privée Canal 3 et ses deux invités sur le plateau, Ousmane Danbadji, directeur du journal l'Union et Nayoussa Djimraou, un acteur de la société civile, sont toujours en garde à vue dans l'attente d'être déférés devant le Parquet.

Soumana Idrissa Maïga, l'un des deux journalistes libérés et patron du quotidien privé L'Enquêteur, est poursuivi pour "complot contre la sûreté de l'Etat et recel de malfaiteurs" après la publication d'un article dans son journal le 17 janvier dernier.

Abdoulaye Mamane, le second journaliste remis en liberté, employé à la télévision privée Bonférey est poursuivi pour "délits commis par voie de presse" pour des propos tenus lors du débat qu'il animait.

Si le procureur a autorisé leur libération, leurs avocats "n'ont pas à ce jour reçu de notification" les assurant que "les charges contre leurs clients ont été définitivement abandonnées", relève RSF.

Dans un communiqué, la Fédération internationale des journalistes (FIJ) a également "condamné vigoureusement" ces arrestations et "demande l'arrêt des intimidations" contre la presse.

"Cette vague d'arrestations de journalistes ne se justifie pas. Elle a déjà fini de donner au Niger l'image d'un pays qui recule en matière de promotion de la liberté de presse et de la liberté d'expression", estime la FIJ.

bh/jf/aub

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