Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

La troïka débute son 3e audit de Chypre après le plan de sauvetage

La troïka débute son 3e audit de Chypre après le plan de sauvetage

La troïka des bailleurs de fonds a débuté mercredi son troisième audit de l'économie chypriote, visant à vérifier que Nicosie respecte les engagements pris en mars dernier en contre-partie d'un plan de sauvetage de 10 milliards d'euros.

L'Union européenne (UE), la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) avaient jugé, lors des deux premières évaluations, que Chypre, en pleine tourmente économique, respectait les conditions imposées.

Chypre a déjà reçu près de la moitié des 10 milliards d'euros prévus. Le versement d'une nouvelle tranche d'aide dépend de ce troisième audit.

La délégation de la troïka sera présente sur l'île jusqu'au 12 février, a indiqué la Banque centrale, et s'intéressera en particulier à la restructuration du système bancaire, la privatisation des sociétés publiques et à la façon de faire face aux créances douteuses.

Selon la Banque centrale, la délégation, qui a débuté sa mission "avec des discussions générales" sur le secteur financier, doit rencontrer dans les jours à venir des responsables des principales banques de l'île, dont celles du mouvement coopératif.

Nicosie s'est engagé à mettre en oeuvre les mesures d'austérité, malgré leur impopularité.

Nombre de salariés, ainsi que les fonctionnaires et retraités subissent d'importantes baisses de revenus, alors que les taxes, comme la TVA, ont augmenté. Le chômage, longtemps aux alentours de 5%, est monté en flèche ces derniers mois, atteignant 17%, un record, et continue à grimper.

Chypre a dû mettre en liquidation sa deuxième plus importante banque, Laïki, et engager une recapitalisation de la principale, Bank of Cyprus, par une ponction de 47,5% sur les comptes au-delà de 100.000 euros.

Le gouverneur de la Banque centrale de Chypre, Panicos Demetriades, a estimé lundi que le plus important défi auquel les banques de l'île étaient confrontées était le recouvrement de prêts non remboursés.

Le FMI estime que les créances douteuses s'élèvent à 19 milliards d'euros, ce qui représente 120% du PIB de l'île et 46% de tous les prêts.

Selon une étude publiée mercredi par l'Université de Chypre, la PIB s'est contracté de 5,5% en 2013 -- soit moins que la prévision de -7,7% de la troïka -- et devrait reculer de 5,4% en 2014.

La troïka estime que Chypre ne sortira pas de la récession avant 2015.

cc/hc/cco/feb

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.