La police britannique a perquisitionné de fond en comble le domicile d'un haut diplomate britannique et arrêté son fils dans le cadre d'une opération antiterroriste, selon la presse britannique qui s'interrogeait mercredi sur le bien fondé d'une telle mobilisation.
Scotland Yard a annoncé avoir interpellé samedi un jeune homme de 19 ans lors de recherches menées à deux adresses du sud de Londres sur la foi de renseignements.
Arrêté en vertu d'une législation antiterroriste, il a été libéré sous caution, a précisé la police, ajoutant avoir aussi interpellé dimanche une femme de 36 ans dans le cadre d'une troisième perquisition opérée parallèlement dans un domicile de l'est de Londres. Elle se trouvait toujours en garde à vue mercredi.
Selon plusieurs journaux, dont le Daily Mail et le Daily Telegraph, l'une des maisons fouillées par les experts de la police spécialisés dans les menaces chimiques est celle d'un haut diplomate britannique, Nicholas Sutcliffe, et le jeune homme arrêté est l'un de ses fils.
Des médias ont montré des photos de tentes érigées dans le jardin de la maison pour des excavations, et fait état de la présence d'officiers en tenues de protection spéciales sur les lieux.
Mais le Daily Telegraph a évoqué l'hypothèse que la police se soit trompée de cible, en soulignant que la maison adjacente à celle du diplomate du Foreign Office avait également été fouillée, et en citant des proches du jeune homme arrêté selon lesquels il y a eu une "confusion".
De son côté le Times estimait que l'opération policière porte sur des motifs d'ordre criminel plus que terroristes.
Ni la police, ni le Foreign Office n'ont souhaité faire de commentaires sur ces informations de presse.
Scotland Yard a précisé que les fouilles avaient été menées "par mesure de précaution" mais que la population vivant à proximité n'était pas en danger.
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