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Wawrinka ou "l'impossible exploit" d'un héros modeste pour la presse suisse

Wawrinka ou "l'impossible exploit" d'un héros modeste pour la presse suisse

La presse suisse était en extase lundi après "l'impossible exploit" de Stanislas Wawrinka à l'Open d'Australie, triomphe d'un héros modeste qui ne s'est jamais vu "calife à la place du calife" Federer.

"Géant", s'enflamme en une "Le Matin", qui a même encarté un poster dédicacé dans les 14 pages consacrées au "triomphe" de l'enfant de Saint-Barthélemy, un petit village renommé "Stan-Barthélemy" par son maire dimanche.

"Stantastisch", s'emporte le "Neue Züricher Zeitung", associant lui Stan à fantastique.

"Celui qui il y a 13 mois aurait dit que Wawrinka allait gagner d'ici peu un titre du Grand Chelem aurait sans doute été traité de fou", insiste le quotidien zurichois. Si Wawrinka était jusqu'à récemment dans l'ombre de Federer", selon le NZZ, "c'est désormais terminé, sa valeur marketing va considérablement augmenter."

"Wawrinka représente comme peu de sportifs des valeurs populaires telles que la fiabilité, le labeur et la modestie". "Le triomphe du travail, du courage et de l'humilité", renchérit le Tages Anzeiger, l'autre grand quotidien germanophone. Et de raconter que Stanislas Wawrinka, qui aimait à se présenter avec ironie comme "le Suisse qui perd", "a montré des qualités d'un champion de grande classe" à Melbourne.

Lui qui savait "qu'il ne pourrait pas prendre la place de Roger Federer, le plus grand talent du siècle", n'a "pas oublié cet état de fait" à l'heure de soulever le trophée à Melbourne, note le Tages.

Car, comme le rappelle "24 heures", Wawrinka ne s'est jamais vu "calife à la place du calife": "tout juste briguait-il l'Oscar du second rôle masculin".

Plus que Roger Federer, le champion par excellence, Wawrinka peut-être "un exemple à suivre" pour les jeunes de la relève, selon le le quotidien francophone: "Tous ceux qui espèrent un jour toucher le soleil sans y brûler leurs ailes ont trouvé leur possible leur étoile du berger. Il se nomme Stanislas Wawrinka. Le Vaudois de Saint-Barthélemy est un champion ordinaire qui, débarrassé de ses surnoms gonflants ("Stan the Man", "Stanimal"), cultive le bon sens. Le goût de la patience, du labeur et de l'humilité, ces leçons que la vie lui inculque."

Wawrinka est aussi "loyal", fait valoir la presse francophone. Finale de Grand Chelem ou pas, Wawrinka entend jouer la Coupe Davis à Novi Sad contre la Serbie vendredi, alors que Roger Federer a toujours rechigné à jouer les premiers tours. "Stan est comme ça. Pour lui, la gloire n'est pas un frein au dévouement", avance le quotidien "24 heures".

Le Matin presse d'ailleurs Roger Federer de rejoindre Wawrinka sous les drapeaux. "C'est le moment ou jamais de changer d'avis", plaide le quotidien populaire, pour lequel "le maître, +unser Roger+ (notre Roger), n'a désormais plus d'excuse": "Federer est désormais moins bien classé. Ses préoccupations ne sont pas plus prenantes, ni plus légitimes, que celles de Wawrinka."

stp-mnb/fbx

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