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Syrie: report pour la sixième fois du procès d'un militant pacifique

Syrie: report pour la sixième fois du procès d'un militant pacifique

Le procès du militant pacifique Mazen Darwich et ses deux camarades, incarcérés avec lui, a été reporté lundi pour la sixième fois, a annoncé le Centre syrien pour les médias et la liberté d'expression (SCM).

Mazen Darwich, Hussein Ghreir et Hani Zaitani avaient été arrêtés lors d'une perquisition de leur centre en février 2012 et avaient été accusés de "terrorisme".

"Le président du tribunal antiterroriste de Damas a décidé de reporter leur procès au 10 mars. C'est la sixième fois que cela se produit", indique un communiqué du SCM.

Yara Badr, l'épouse de Mazen Darwich, a expliqué à l'AFP que les reports successifs sont dus au manque de preuves fournies à la Cour par les redoutables services de renseignements de l'armée de l'air qui les avaient arrêtés en 2012.

"Ils n'ont aucune preuve pour soutenir leur accusation. Aussi pour ne pas les libérer, ils reportent chaque fois le procès", a ajouté Mme Badr, qui avait été arrêtée en même temps que son mari puis relâchée peu après.

Les organisations des droits de l'Homme ont également fait campagne pour obtenir la libération de Mazen Darwich, qui avait fondé en 2004 son Centre afin de promouvoir la liberté d'expression.

Yara Badr a demandé dimanche la libération des trois hommes en rappelant que la majorité des militants pacifiques arrêtés l'étaient sous la charge de "terrorisme".

Le tribunal les maintient en détention "en dépit des appels lancés par plus de 20 organisations syriennes et internationales des droits de l'Homme et celles qui défendent les prisonniers de conscience", assure le SCM.

En novembre 2013, le Conseil de l'ONU pour les droits de l'Homme avait qualifié leur arrestation "d'arbitraire" et avait demandé leur libération.

Selon un acte d'accusation du 27 février 2012, les trois hommes ainsi que deux autres remis en liberté provisoire sont "poursuivis pour +publicité d'actes terroristes+, en application de l'article 8 de la loi antiterroriste, promulguée par le président Bachar al-Assad en 2012". Ils "encourent une peine pouvant aller jusqu'à quinze ans de prison", déplorent ces organisations.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme, une ONG en pointe dans le conflit, évoque 17.000 disparus et des "dizaines de milliers" de prisonniers dans les prisons du régime.

kma-ser/sk/faa

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