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La présidente argentine dénonce des attaques spéculatives contre les monnaies de pays émergents

La présidente argentine dénonce des attaques spéculatives contre les monnaies de pays émergents

La présidente argentine Cristina Kirchner a dénoncé lundi des "pressions spéculatives" contre les monnaies de pays émergents, sur son compte Twitter.

"Thème principal, les pressions spéculatives sur les types de change des pays émergents", a écrit Mme Kirchner après une rencontre avec son homologue brésilienne Dilma Rousseff à La Havane, où elles participent au sommet de la Communauté des États d'Amérique latine et des Caraïbes (Celac).

Il "semble que certains veulent nous faire manger de la soupe, mais cette fois avec une fourchette. Qui? Toujours les mêmes", a-t-elle ajouté en visant les banques et les grands groupes économiques.

La présidente argentine, qui s'exprime beaucoup moins depuis son opération du cerveau en octobre, faisait référence à la crise économique de 2001. Fin 2001, en cessation de paiements, l'Argentine s'est déclarée en faillite, faute de pouvoir rembourser sa dette, et le système bancaire s'est effondré, privant les épargnants de leurs dépôts bancaires.

S'adressant aux adeptes de Twitter, la présidente argentine, 60 ans, qui quittera le pouvoir fin 2015 après deux mandats consécutifs, jette la pierre à "ceux qui t'ont pris tes économies en 2001 et c'est nous qui avons dû te rembourser, avec le Boden 12", un mécanisme qui a permis d'indemniser partiellement les épargnants lésés. "Seulement à travers des banques, on peut effectuer de telles manoeuvres spéculatives", ajoute-t-elle.

Plusieurs pays émergents font face depuis plusieurs jours à des turbulences financières et à la chute de leurs devises. Le rouble russe, le rand sud-africain, la livre turque ou encore le peso argentin ont particulièrement reculé et évoluent à des niveaux inédits depuis plusieurs années.

Ce mouvement trouve sa source dans des problèmes intérieurs, dans la perspective de la fin de la politique monétaire ultra-généreuse de la Réserve fédérale américaine, et dans le sentiment général qui anime certains économistes selon lesquels les pays émergents ont terminé leurs années de forte croissance et entrent dans une période de turbulences sans avoir suffisamment réformé leurs économies.

Le ministre argentin de l'Economie Axel Kicillof avait dénoncé vendredi une attaque spéculative survenue la veille contre le peso argentin, alors que le gouvernement laissait flotter sa monnaie pour la dévaluer.

Le ministre, très critiqué par les milieux d'affaires pour ses orientations économiques, avait notamment cité parmi les spéculateurs le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell, qui a formellement démenti dimanche toute manoeuvre de ce type.

En Argentine, le peso a été dévalué de 14% mercredi et jeudi, puis s'est stabilisé depuis vendredi à 8 pesos pour un dollar.

bur-ap/via

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