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La bourrasque souffle sur les Bourses asiatiques

La bourrasque souffle sur les Bourses asiatiques

Les Bourses asiatiques s'affichaient en net recul lundi matin, dans le sillage du décrochage à Wall Street en fin de semaine dernière, sur fond de regain d'inquiétudes à propos de l'économie chinoise et des marchés émergents.

A Tokyo, le Nikkei lâchait 2,49% à la pause de la mi-journée. Vers 03H00 GMT, Hong Kong lâchait 2,06%, Séoul 1,49%, Singapour 1,15%, Taipei 1,38% et Shanghai 0,88%. Sydney était fermé pour un jour férié.

"Les capitaux quittent le marché d'actions de façon générale", a constaté Hiroichi Nishi, courtier chez SMBC Nikko Securities, cité par Dow Jones Newswires.

Pour Shane Oliver, chef économiste chez AMP Capital à Sydney, une série de problèmes dans plusieurs pays "bouillonnaient depuis quelque temps et ils sont apparus au grand jour au même moment".

Les investisseurs s'inquiètent par exemple pour les pays émergents, qui pourraient subir un rapatriement de capitaux vers les marchés occidentaux après la décision de la banque centrale américaine (Fed) de resserrer sa politique monétaire.

La Fed se réunit cette semaine et les économistes tablent sur un nouvelle réduction, d'une dizaine de milliards de dollars, de son programme de soutien.

La semaine dernière, le marché avait déjà mal réagi à la publication d'un indicateur chinois, qui signalait un recul de la production manufacturière en janvier, faisant ainsi craindre un ralentissement de la deuxième économie mondiale et locomotive de la croissance sur la planète.

En Turquie, la devise et la Bourse n'en finissent pas de s'affaiblir (plus de 10% pour la livre turque face au dollar et à l'euro en cinq semaines), victimes de la tempête qui souffle sur le gouvernement islamo-conservateur du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.

Et en Argentine, le gouvernement a dû se résoudre à dévaluer le peso de 14% en deux jours la semaine dernière: du jamais vu depuis la crise économique de 2001.

"Les devises des marchés émergents s'affaiblissent depuis mi-janvier, mais deux événements récents ont accentué la pression", note Sébastien Barbe, responsable de la recherche dans les pays émergents au Crédit Agricole.

"D'abord, l'indice PMI de la production manufactutière en Chine plus faible que prévu, qui nourrit les craintes d'une décélération plus importante qu'attendue en Chine. Ensuite la dévaluation de l'ARS (le devises argentine) jeudi, qui a ouvert la porte à quelques mouvements de panique sur le marché", a-t-il ajouté.

Sur le marché des devises, ces inquiétudes ont favorisé un rebond du yen, traditionnellement considéré comme une valeur refuge lorsque la conjoncture se dégrade. Vers 02H30 GMT, il était en hausse à 102,50 yens pour un dollar et à 140 yens pour un euro, des niveaux supérieurs à ceux de la semaine dernière.

Dans un tel conrexte d'incertitudes, les cours du pétrole étaient hésitants. A Singapour, le West Texas Intermediate (WTI), livraison en mars, gagnait 20 cents à 96,84 USD, tandis que le Brent, également échéance mars, reculait de 36 cents à 107,52 USD.

bur-fmp/ob

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