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Bahreïn: décès d'un jeune blessé lors de son arrestation (ministère)

Bahreïn: décès d'un jeune blessé lors de son arrestation (ministère)

Un jeune détenu bahreïni a succombé samedi à ses blessures, subies il y a plus de deux semaines lors d'une intervention de la police venue l'arrêter sous l'accusation de trafic d'armes, a annoncé dimanche le ministère de l'Intérieur.

L'opposition a pour sa part affirmé que le jeune homme était mort de suites de tortures lors de sa détention.

Dans un communiqué, le ministère a indiqué que Fadhel Abbas Moussalem, 20 ans, avait été hospitalisé après avoir été "blessé à la tête" le 8 janvier lorsque la police avait tenté de l'arrêter dans un village chiite près de Manama.

Selon le ministère, les policiers ont agi "en légitime défense" en tirant en direction d'un véhicule à bord duquel se trouvaient deux personnes, dont Fadhel Moussalem, et qui roulait vers eux malgré des tirs de semonce.

Fadhel Moussalem, dont le compagnon a été également arrêté, faisait partie d'un groupe soupçonné d'"implication dans un trafic d'armes et d'explosifs, et dans des actes terroristes", a ajouté le ministère.

Les membres du groupe ont reçu "une formation à l'étranger" sur le maniement des armes et des explosifs pour mener des "actes terroristes à Bahreïn", et certains d'entre eux "ont été arrêtés en possession d'armes et d'explosifs", a indiqué le parquet dans un communiqué dimanche.

Mais le principal groupe de l'opposition chiite Al-Wefaq a affirmé que Fadhel Moussalem était mort après avoir été "sauvagement" torturé, précisant dans un communiqué qu'outre "une blessure profonde à la tête", le corps comportait notamment "des ecchymoses au dos, autour du cou et au visage". Il avait aussi "la lèvre inférieure coupée et une blessure profonde à l'épaule droite", selon le communiqué.

Des milliers de personnes ont participé dimanche à son enterrement à Daraz, un village chiite près de Manama, et scandé des slogans hostiles au régime, selon des témoins.

Après les funérailles, les forces anti-émeutes ont dû intervenir lorsque "des saboteurs leur ont lancé des cocktails Molotov et ont fermé un axe routier", a indiqué le ministère de l'Intérieur sur son compte Twitter.

Bahreïn, dirigé par une dynastie sunnite, est secoué depuis février 2011 par un mouvement de contestation animé par les chiites, majoritaires dans le pays. Les dirigeants bahreïnis et leurs voisins sunnites du Golfe accusent l'Iran d'encourager ce mouvement en sous-main.

Selon la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), 89 personnes ont été tuées à Bahreïn depuis le début de la contestation.

bur/tm/cco

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