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Nucléaire: l'Iran réplique aux options militaires de Kerry

Nucléaire: l'Iran réplique aux options militaires de Kerry

L'Iran a qualifié samedi de "non diplomatiques" les déclarations du secrétaire d'Etat américain John Kerry sur l'existence d'une option militaire si Téhéran ne tenait pas ses engagements sur l'accord nucléaire de Genève avec les grandes puissances.

Téhéran et le groupe des pays du 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Allemagne) ont conclu en novembre 2013 à Genève un accord intérimaire qui gèle certaines activités nucléaires sensibles de l'Iran en échange d'une levée partielle des sanctions occidentales.

Entré en application le 20 janvier, l'accord, prévu pour durer six mois, est la première étape avant un accord global assurant que la nature du programme nucléaire iranien est exclusivement pacifique.

Si l'Iran ne respecte pas sa part de l'accord, "les options militaires des Etats-Unis sont prêtes et préparées à faire ce qu'elles ont à faire", a déclaré M. Kerry à la chaîne Al-Arabiya à capitaux saoudiens, selon une traduction en anglais de son entretien jeudi.

"Ce ne serait pas un choix sage pour l'Iran. Nous sommes convaincus d'être sur la bonne voie car le monde préfèrerait clairement nous voir régler pacifiquement (cette question) plutôt qu'avoir une confrontation militaire", a-t-il expliqué.

La porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Marzieh Afkham, a dénoncé dans un communiqué des déclarations "non diplomatiques" du secrétaire d'Etat américain, faites spécialement selon elle "pour l'audience d'un média régional".

"Il semble qu'un groupe qui est opposé à l'accord de Genève et qui est essentiellement pour la promotion et la propagation de la violence dans la région ait des effets non-constructifs sur les autorités américaines", a-t-elle ajouté. Elle faisait référence à l'Arabie saoudite, grand rival régional de Téhéran.

Ryad, allié de Washington, et Téhéran s'opposent notamment sur le conflit syrien. L'Iran chiite soutient le régime de Bachar al-Assad alors que le royaume sunnite arme les rebelles. L'Arabie, comme les autres pays du Golfe, s'inquiètent également de l'influence grandissante de l'Iran dans la région.

Le chef des Gardiens de la révolution, l'armée d'élite du régime iranien, a également dénoncé la "ridicule option militaire" de Washington. "M. Kerry devrait savoir qu'une confrontation directe est le rêve le plus grand de tout révolutionnaire et de tout croyant", a assuré Mohammad Ali Najafi, le chef des Gardiens, cité par sepahnews.com, le bras médiatique du corps d'élite.

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