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Etat de l'Union: Obama se veut "optimiste" après une année de revers

Etat de l'Union: Obama se veut "optimiste" après une année de revers

Barack Obama sera "optimiste" et combatif face au Congrès lors de son discours sur l'état de l'Union mardi, promet la Maison Blanche après une année de revers pour le président américain.

M. Obama va prendre la parole à 21H00 (02H00 GMT mercredi) au Capitole de Washington face aux élus de la Chambre des représentants et du Sénat, pour ce traditionnel point d'orgue de l'année politique auquel assistent aussi les ministres et les juges de la Cour suprême.

C'est en quête d'un rebond que le 44e président des Etats-Unis aborde ce rendez-vous, d'habitude surtout consacré aux projets de politique intérieure pour les 12 mois à venir.

L'année 2013 a en effet été marquée par une chute de sa cote de confiance, en raison du lancement raté du volet central de sa réforme de l'assurance-maladie.

Un site internet gouvernemental défectueux et des promesses non tenues ont retourné une partie de l'opinion contre le dirigeant démocrate, un an après sa réélection, et ce malgré une victoire sur les républicains lors d'une crise budgétaire à l'automne.

L'administration a affirmé vendredi que le cap des trois millions de personnes nouvellement assurées depuis octobre avait été franchi, mais l'objectif officieux de sept millions d'ici à fin mars semble difficile à atteindre.

Tentant de s'extraire de cette crise, M. Obama reprend depuis décembre l'une des idées-force de sa campagne de réélection: le rôle de l'Etat dans le soutien à la classe moyenne et la réduction des inégalités. Il a dit souhaiter des "investissements dans l'enseignement, des lois sur les droits syndicaux et (une revalorisation du) salaire minimum".

"Mardi soir, le président présentera une série de propositions réelles, concrètes et pratiques pour faire croître l'économie, renforcer la classe moyenne et soutenir tous ceux qui espèrent y entrer", a expliqué samedi son conseiller Dan Pfeiffer dans un courrier électronique aux soutiens de M. Obama.

M. Pfeiffer a promis que le ton du discours serait "optimiste". "Grâce au courage et à la détermination de personnes comme vous, les Etats-Unis ont arraché de haute lutte le droit à cet optimisme", a-t-il assuré, allusion à la baisse du taux de chômage, tombé à 6,7% en décembre, contre 10% au plus fort de la crise en 2009.

M. Obama a évoqué 2014 comme une "année d'action", contraste implicite avec une année 2013 marquée par les échecs de ses chantiers législatifs sur les armes à feu, l'aide aux chômeurs de longue durée ou la question des 11 millions de clandestins vivant sur le sol américain.

Ce volontarisme risque de se heurter aux préoccupations électorales des élus du Congrès. L'intégralité de la Chambre, dominée depuis 2011 par les républicains, et le tiers du Sénat, acquis aux alliés de M. Obama, doivent être renouvelés en novembre.

Sauf énorme surprise, les démocrates ne semblent pas en mesure de reconquérir tout le Congrès pour donner à M. Obama une meilleure marge de manoeuvre. Les républicains de la Chambre se sont dits disposés à une remise à plat de l'immigration, mais leur texte risque d'aller moins loin que celui adopté en juin 2013 par le Sénat.

M. Obama a déjà anticipé cette résistance en prévenant qu'il possédait "un stylo et un téléphone" pour signer des mesures administratives et mobiliser les Américains. Dans la foulée de son discours, il entreprendra une tournée sur le terrain, a indiqué M. Pfeiffer.

Les conservateurs, qui répondront au discours de M. Obama dès mardi soir par la voix de l'une des membres de l'équipe dirigeante de la Chambre, Cathy McMorris-Rodgers, ont exhorté M. Obama à convaincre ses alliés démocrates de lui donner davantage de latitude dans la négociation d'accords commerciaux à l'international.

Dans le même ordre d'idées, ils exigent que le président prenne enfin une décision sur l'oléoduc Keystone XL entre le Canada et les Etats-Unis, prometteur en terme d'emplois selon eux mais rejeté par les défenseurs de l'environnement.

Le porte-parole du président de la Chambre John Boehner a estimé que le discours montrerait si M. Obama était disposé à aller contre son camp dans cette "année d'action". A défaut, il ne s'agirait que "d'un nouveau slogan vide de sens en provenance de la Maison Blanche", a affirmé ce porte-parole, Brendan Buck.

tq/are

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