Des dizaines de partisans des rebelles chiites ont manifesté jeudi à Sanaa pour demander que la lumière soit faite sur l'assassinat d'un de leurs représentants au dialogue national et dénoncer la politique du gouvernement en matière de sécurité.
"Le peuple veut la chute du gouvernement", ont scandé les manifestants, dont des femmes voilées, rassemblés à l'appel du mouvement Ansarullah, le bras politique de la rébellion chiite.
Ahmad Charafeddine, un professeur de droit à l'Université de Sanaa, a été abattu mardi par des hommes armés dans la capitale.
Le 22 novembre, le député Abdel Karim Jadban, également représentant d'Ansarullah au dialogue, avait déjà été tué par des inconnus alors qu'il sortait d'une mosquée.
Dans un communiqué, les protestataires ont accusé le gouvernement de "comploter et de collaborer avec les tueurs" et demandé sa chute.
L'assassinat d'Ahmad Charafeddine est intervenu sur fond de combats entre rebelles chiites et membres de la tribu des Hached au nord de Sanaa qui ont fait 20 morts pour la seule journée de mercredi.
Les combats ont éclaté le 5 janvier et certains analystes estiment que les rebelles, présents dans le nord du pays, cherchent à contrôler plus de territoire avant la création de régions dans le cadre d'un Etat fédéral, qui a fait l'objet d'un accord de principe lors du dialogue national.
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