L'Egypte s'est dit "très surprise" par la décision des Etats-Unis de ne pas l'inviter à un sommet prévu en août auquel Washington a convié 47 pays africains.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Badr Abdelbati, a ainsi affirmé dans un communiqué que "l'Egypte était très surprise" de la déclaration américaine et les raisons données à cette décision, "d'autant plus que ce sommet ne se tient pas dans le cadre de l'Union africaine, et qu'il s'agit d'un sommet entre les Etats-Unis et des Etats africains".
Il a encore qualifié cette décision d'" erreur".
Le président américain Barack Obama a invité les dirigeants de 47 pays africains à participer à un sommet à la Maison Blanche les 5 et 6 août prochains, a annoncé mardi l'exécutif américain.
Sur la liste des pays invités à ce sommet ne figurent pas notamment le Zimbabwe, le Soudan, la Guinée Bissau, mais aussi l'Egypte et Madagascar.
Selon un porte-parole de la Maison Blanche, Jonathan Lalley, les Etats-Unis ont invité les dirigeants de tous les pays africains, "sauf ceux qui n'ont pas de bonnes relations avec les Etats-Unis ou sont suspendus de l'Union africaine".
L'Union africaine (UA) a suspendu l'Egypte de ses travaux le 5 juillet 2013 après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée.
Washington a de son côté partiellement suspendu son aide à l'Egypte en octobre en représailles à la répression des partisans de Mohamed Morsi.
Les Etats-Unis ont gelé la livraison d'équipements lourds tels que des hélicoptères de combat Apache, des avions de chasse F-16, des pièces détachées de chars Abrams et des missiles Harpoon.
Ils n'ont pas encore décidé s'ils comptaient reprendre le versement d'un milliard et demi de dollars d'aide au Caire, a indiqué le département d'Etat jeudi dernier.
Le secrétaire d'Etat John Kerry a appelé samedi Le Caire à mettre en oeuvre les droits et libertés édictés dans la nouvelle Constitution, peu après la victoire du "oui" au référendum du 14 et 15 janvier.
"Nous sommes attentifs à toute une série de facteurs", a expliqué la porte-parole Jennifer Psaki, tout en soulignant que la tenue du référendum ne suffisait pas à elle seule.
Le chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi, qui pourrait se porter candidat à la présidence, a promis des élections législatives et présidentielle en 2014.
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