Le député et leader ultranationaliste bulgare Volen Siderov, qui avait menacé un agent diplomatique français début janvier et provoqué une bagarre, a renoncé mercredi à son immunité parlementaire pour être jugé.
"La Bulgarie risquait d'être exclue de l'UE si je maintenais mon immunité, a-t-il ironisé au Parlement, tandis que les 23 autres députés de son parti, Ataka, renonçaient également à leur immunité en signe de solidarité.
Le 6 janvier, au cours d'un vol de Sofia à Varna (est), M. Siderov avait notamment insulté et menacé une attachée de coopération linguistique de l'ambassade de France. Après la fin du vol, une bagarre s'était déclenchée entre trois députés d'Ataka, dont M. Siderov, et d'autres passagers. La dispute s'était poursuivie au terminal, et selon le parquet, le leader ultranationaliste avait frappé un policier au visage.
L'incident avait embarrassé le gouvernement minoritaire du Premier ministre technocrate Plamen Orecharski, officiellement soutenu par les socialistes et les libéraux, et qui se maintient grâce au soutien tacite d'Ataka.
Volen Siderov, qui est connu pour sa rhétorique nationaliste violente, anti-minorités et anti-européenne, répondra des accusations de "troubles à l'ordre public et violences légères contre un agent" de police. Il risque jusqu'à cinq ans de prison.
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